Ami de Vincent Lambert depuis leurs études d'infirmier à Laon, Vincent Caruel a créé une cagnotte en ligne pour subvenir aux frais de justice de la compagne du Rémois. Celle-ci se bat, pour un arrêt des soins prodigués à son mari, devenu tétraplégique après un accident de voiture en 2008.
Un ami de l'école d'infirmiers de Vincent Lambert lance "un appel national aux dons pour aider son épouse Rachel, qui n'a pas les mêmes moyens financiers que les parents de Vincent Lambert", aidés par la Fondation Lejeune à hauteur d'environ "100 000 euros" par an.
"Je l'ai eue au téléphone. Elle est effondrée physiquement et psychologiquement", a affirmé mardi 21 mai Vincent Caruel, qui a étudié au sein de l'école d'infirmiers de Laon (Aisne) avec Vincent Lambert, tétraplégique dans un état végétatif après un accident de la route en 2008. "Le souhait de Vincent n'est pas respecté. Il nous l'avait oralement dit lors des séances de débriefing que nous faisions au retour de nos stages hospitaliers", a-t-il affirmé.
Une cagnotte pour payer les frais de justice
Porte-parole du collectif 55 de soutien à Rachel Lambert - un groupe d'anciens camarades d'études de son mari qui dénonce un acharnement thérapeutique - Vincent Caruel a lancé un appel pour "payer les avocats de Rachel Lambert pour les procédures passées, présentes et malheureusement futures", peut-on lire sur la cagnotte déjà en ligne "Laissons partir Vincent Lambert"."Depuis le début de l'affaire Vincent Lambert, la fondation Jérôme Lejeune a payé quasiment l'intégralité des frais d'avocat des parents de Vincent", a précisé lundi la Fondation Lejeune dans un communiqué dans lequel son président Jean-Marie Le Mené s'insurgeait de "la mise à mort de Vincent Lambert".
Une réaction à l'aide de la Fondation Lejeune
La fondation Lejeune prend en charge "une grosse partie" des frais d'avocat, soit environ "100 000 euros" annuels des parents de Vincent Lambert, Viviane, 73 ans, et Pierre, 90 ans, ancien médecin gynécologue, proches de longue date de son président Jean-Marie Le Mené, a indiqué à l'AFP cette fondation opposée à l'IVG et à l'euthanasie.Drame familial devenu bataille judiciaire, la question de l'arrêt des traitements prodigués à Vincent Lambert, a connu un nouveau rebondissement lundi : la cour d'appel de Paris, saisie par les parents opposés à l'arrêt des traitements débuté le matin, a ordonné dans la soirée leur reprise, effective dans la matinée du 21 mai.