A Laon, comme dans d'autres villes de France les apiculteurs vont se réunir le jeudi 7 juin pour demander un plan de soutien exceptionnel. De nombreuses colonies d'abeilles sont mortes cet hiver.
«Cette année est vraiment record en terme de mortalité dans notre secteur», a déploré Loïc Leray, Apiculteur en Loire-Atlantique et vice-président de l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF).Jeudi, la filière va tenir des rassemblement partout en France, notamment à Laon, Strasbourg, La Rochelle, Périgueux, Quimper, Rennes, Tour et Lyon, ainsi qu'à Paris place des Invalides. Les apiculteurs réclament un plan de soutien.
Mortalités d'abeilles catastrophiques
Selon le vice-président de l'UNAF avant la mise sur le marché des néonicotinoïdes dans les années 1990, les ruches enregistraient une mortalité à la sortie de l'hiver de l'ordre de 3 à 5%. Mais cette année les pertes ont pu monter à 60%, voire 90% du cheptel dans certains cas, estime-t-il. «C'est un gros choc de voir notre cheptel mort», poursuit l'apiculteur, qui juge que le gouvernement n'a pas réalisé l'ampleur du phénomène. La filière demande au gouvernement de déclencher de toute urgence un plan de soutien aux apiculteurs sinistrés.
Les apiculteurs des Hauts-de-France sont également touchés par cette forte mortalité chez les abeilles
Selon l'UNAF, qui a aussi prévu des journées de sensibilisation du grand public du 14 au 16 juin, la France comptait en 2015 plus de 70.000 apiculteurs, dont une majorité de petits producteurs et entre 1,25 et 1,3 million de ruches.