Les policiers de l'environnement, des agents spéciaux au service de la nature : "c'est un métier passionnant"

L'OFB, l'office français de la biodiversité est née en 2020, d'une fusion de l'agence française de la biodiversité et de l'office national de la chasse et de la faune sauvage. Son rôle est de veiller au respect de l'environnement. Une mission rendue compliquée dans l'Aisne par manque de personnel.

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Lundi 22 août 2022, une quinzaine de canards sont retrouvés morts dans l'Aisne. Les policiers de l'environnement mènent l'enquête. Ils observent, analysent la scène et récoltent tous les indices pour déterminer la cause du décès.

"On est sur un site où il y a une présence de canards assez importante pour la superficie du plan d’eau, explique Romuald Romandet, inspecteur de l'environnement et chef de l'OFB de l'Aisne. On a une mortalité de canards importante aussi qui n’a pas d’explications cynégétiques ou de prédation particulière." Ces trois cadavres seront analysés en laboratoire. 

Ces "agents spéciaux" travaillent pour l'office français de la biodiversité (OFB), né de la fusion entre l'agence française pour la biodiversité et l'office national de la chasse et de la faune sauvage, en janvier 2020. Dans les Hauts-de-France, ils sont une centaine à veiller sur l'environnement, dont seulement quinze dans le département de l'Aisne. Un service en sous-effectif au vu de toutes les missions qui leur sont confiées. 

"Par le passé, avant la fusion, on avait vingt-quatre agents, constate Romuald Romandet. Sachant que j'ai deux agents en formation et que deux autres vont partir en retraite d'ici la fin de l'année, on ne peut pas traiter toutes les missions que l’on doit faire. Toutes les atteintes à l’environnement ne peuvent pas être traitées et avoir une solution apportée, donc il y a une priorisation à faire obligatoirement sur celles qui ont le plus d’impact".

Le recrutement se fait sur concours

Pourtant, un concours national est organisé tous les cinq ans. 2 000 candidats pour seulement 30 places. Maël Dhainaut est dans la brigade depuis un an, en tant que contractuel. Il tentera le concours en début d'année prochaine : "c'est un métier passionnant, confie le jeune inspecteur. On travaille sur un domaine d'activités très large. On est un peu obligé chacun de se spécialiser dans deux ou trois domaines. On ne peut malheureusement pas tout faire tellement les connaissances à avoir sont importantes, mais c'est un métier qui, je l'espère, a de l'avenir." 

Un travail de terrain

Alors qu'une partie des agents se spécialise dans le milieu aquatique, une autre acquerra des compétences en chasse et faune terrestre. À ces connaissances, s'ajoute un pouvoir de police judiciaire et administrative. Pour les milieux aquatiques par exemple, l'agent intervient souvent sur des travaux en cours, des projets immobiliers qui peuvent impacter les cours d'eau ou les zones humides. 

Par ailleurs, comme n'importe quel policier, il peut dresser des contraventions sur le terrain. Pour exemple, une personne circulant à moto ou en quad dans un espace naturel interdit, est passible d'une amende de 135 euros. 

Un travail de bureau

Mais ne vous leurrez pas. Si vous croyiez qu'en entrant dans ce métier vous pensiez faire chaque jour de longues marches dans la nature, c'est raté. La gestion de la partie administrative occupe une grande partie du temps. 

"Environ la moitié de notre temps, on le passe au bureau, admet Serge Corbeaux, inspecteur de l'environnement, principalement à la rédaction de procès-verbaux, timbre amende, puis quelques comptes rendus, mais le gros du travail, c’est de la police."

À ce jour, environ 1 600 policiers de l’environnement ont été déployés en métropole et en Outre-mer pour veiller sur l'environnement.

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