Dans le cadre du plan de relance de l'économie de 100 milliards, le gouvernement a réservé 2 milliards à la culture. 100 millions iront à la restauration du château de Villers-Cotterêts dans l'Aisne. C'est dans cette résidence de François 1er que doit voir le jour la Cité de la francophonie en 2022.
Le ministère de la Culture a annoncé que la restauration du château de Villers-Cotterêts dans l'Aisne bénéficierait d'une nouvelle enveloppe de 100 millions d'euros. Une enveloppe allouée dans le cadre des aides directes de 614 millions d'euros décidées par le gouvernement pour soutenir le patrimoine, en particulier les cathédrales, et les grands musées en difficulté. Cette somme fait partie des 2 milliards d'euros réservés à la culture dans le plan de relance gouvernemental de 100 milliards d'euros.
Le château de Villers-Cotterêts, où a vécu François 1er, doit devenir en 2022 la Cité de la francophonie. Un projet initié en 2017 par Emmanuel Macron et piloté par le Centre des monuments historiques.
Une première enveloppe de 110 millions d'euros avait été allouée à la restauration des 23 000 m² de la bâtisse construite entre 1530 et 1540 par Philibert de l'Orne. Il en fallait le double pour remettre en état ce monument très dégradé.
Caserne, dépôt de mendicité et maison de retraite
Le château de Villers-Cotterêts a longtemps dépéri malgré son passé royal. C'est dans cette résidence de François 1er que le roi signa l'ordonnance de Villers-Cotterêts en août 1539. Au 17e siècle, elle est donnée par Louis XIV à son frère, Philippe d'Orléans. Les fêtes royales feront place aux soldats, les lieux étant utilisés comme caserne.En 1808, le château devient un dépôt de mendicité, le château, à la fois prison et hospice, accueille un millier de mendiants, de délinquants, de vieillards ramassés dans les rues parisiennes. À la fin du 19e siècle, il est transformé en maison de retraite. Ce qu'il restera jusqu’en 2014. L'édifice a été fermé au public en mai 2015 pour des raisons de sécurité, l’escalier d’honneur, la chapelle et l’escalier du roi ayant été jugés dangereux.