"On aurait préféré que nos animaux morts soient enlevés aussitôt" : les usines d'équarrissage saturées à cause de la fièvre catarrhale

C'est l’une des conséquences de la fièvre catarrhale : l'augmentation de la mortalité des bovins et ovins a imposé aux usines d'équarrissage une cadence difficile à suivre. Beaucoup se sont trouvées submergées par le nombre d'animaux morts à collecter et à traiter.

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Le calme semble être revenu à l’entreprise Atemax. Mais début septembre, cette usine d'équarrissage de Vénérolles dans l'Aise a vécu une situation inédite.  

En raison notamment de la fièvre catarrhale, cette unité de collecte et de traitement des animaux d'élevage morts a dû faire face à un afflux important de cadavres. Au point qu’elle a mis plusieurs jours à les traiter. Fin août, les demandes d'équarrissage avaient en effet augmenté de 100%. Ce qui a entraîné la saturation de l'usine. 

Des cadavres d'animaux stockés jusqu'à 4 jours

Cette suractivité a rallongé les délais de ramassage des cadavres d'animaux sur les exploitations. Certains éleveurs ont ainsi été contraints de les garder jusqu'à quatre jours. "Ici sur l’exploitation, on a eu une surmortalité sur les veaux avec la fièvre catarrhale. Donc on a dû garder des veaux morts plusieurs jours. C’était compliqué mais on l’a fait, reconnaît Elise Grandin, vice-présidente d'arrondissement de l'Union des Syndicats Agricole de l'Aisne. D'autant qu'Atemax nous avait donné des directives pour nos animaux morts : les mettre loin des routes, loin des habitations, mettre de la paille dessus ou encore mieux mettre des cloches. On a suivi au mieux ces directives et ça s’est bien passé. Ça rentre doucement dans l’ordre et quand il y a un souci, Atemax nous en informe tout de suite. Mais on aurait préféré que nos animaux morts soient enlevés aussitôt. Parce que d’un point de vue sanitaire, ça n’est pas sain."

Au plus fort de la crise, l’usine a dû stocker jusqu’à 1500 tonnes d’animaux morts.

Retour progressif à la normale

Atemax a fait appel à d’autres structures pour lui venir en aide. Il a fallu également augmenter les cadences de travail sur le site. "On a obtenu de l'Etat des autorisations d’élargir nos horaires de collecte et nos temps de traitement puisque ce sont des dérogations à la législation du travail, explique Sophie Grégoire, directrice de la communication d'Atemax. Nos équipes ont mis toute l'énergie qu'elles pouvaient pour travailler samedi et dimanche de manière à augmenter notre capacité à absorber toutes ces matières."

La situation s'est depuis améliorée mais l'entreprise enregistrait encore une hausse de 54% des volumes il y a une dizaine de jours, toujours à cause de la fièvre catarrhale. La maladie continue d’inquiéter les éleveurs même si le vaccin a commencé à être distribué. 

Avec Rachel Desmis / FTV

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