Dans l'Aisne, l'entreprise Mob-ion, jeune fabricant de scooters électriques, à Guise, a fait l’objet d’une perquisition dans le cadre d'une enquête liée à des soupçons de détournement de fonds. La direction dément catégoriquement.
"On se pose des questions, mais bon, on est confiants parce qu’on a confiance en notre chef d’entreprise", lance Christophe Vachet, ouvrier polyvalent à Mob-ion.
La perquisition menée par la gendarmerie, mardi 11 juin, dans les locaux de l’entreprise Mob-ion, à Guise, a suscité l’inquiétude, d’autant plus que l’aspect innovant de cette société est porteur d’espoirs pour l’emploi local.
L’enquête, toujours en cours, concernerait des soupçons de détournement de fonds pour des montants importants. Le parquet n’a pas souhaité commenter, mais le président de la société, lui, a tenu à démentir publiquement.
"Un sabotage" selon la direction
Christian Bruere évoque des "prétendus détournements qui n’ont absolument rien à voir avec la réalité de nos chiffres parce que 2,5 millions, c’est absolument énorme ! On parle d’aide de l’État, on n’a même pas eu un tiers de ça en aide de l’État." La direction évoque un "sabotage" de l’entreprise conduit par d’anciens salariés.
De leur côté, contactés, le maire de Guise, Hugues Cochet et le député (LIOT) de la 3ᵉ circonscription de l’Aisne, Jean-Louis Bricout, expriment leur inquiétude. Mob-ion emploie une trentaine de personnes et suscite beaucoup d’espoirs dans ce bassin d’emploi. 1 200 de ces scooters électriques conçus avec des pièces réutilisables y ont déjà été assemblés.
Sur le site, l’activité se poursuit néanmoins et Sébastien Deprez, commercial, reste optimiste : "Je crois au produit et chaque jour, comme je développe la partie commerciale, je réponds à un nombre incroyable d’appels. (…) je traite facilement 10 à 15 demandes par jour, donc je n’ai aucun doute quant à la pérennité de l’activité."
Le président de Mob-ion ajoute avoir déposé plainte contre X pour abus de confiance, escroquerie et vol de documents.