À 17 ans, Ambre Chevreau, qui a quitté son club de Belleu – Soissons pour le Pôle France de Dijon, rend fière sa région d’origine. En effet, après une victoire aux championnats européens de lutte, elle s’apprête à participer aux mondiaux.
"Le stress n’est pas encore là totalement, il ne va pas tarder à arriver je pense", lance Ambre Chevreau. A 17 ans seulement, cette lutteuse originaire de l'Aisne prépare les championnats du monde Cadets Lutte libre à Rome.
Depuis deux ans, elle a quitté le club Belleu – Soissons pour le Pôle France de Dijon. L’objectif : doubler sa charge d’entrainement et élargir sa palette de compétences. Et elle semble bien y être arrivée.
Objectif : "faire le meilleur résultat possible"
Médaillée d’or aux championnats d’Europe à Bucarest (Roumanie) en juin dernier, Ambre ne cache pas son excitation à l’idée de participer aux mondiaux. "J’ai hâte d’aller aux championnats du monde, je n'ai pas pu y participer l’année dernière", explique-t-elle.
Pour ce faire, elle s’est entrainé toute l’année, avec "plein de stage et de compétitions". Son arrivée aux Pôle France lui a permis d'acquérir de nouvelles techniques et de se perfectionner. "J'espère que ça va le faire mais il n’y a pas de raison. Je vais tout donner."
J’y vais pour tout donner et faire le meilleur résultat possible.
Ambre Chevreau
De son côté, Steve Stramondino son entraineur à Belleu-Soissons, la voit "bien sur le podium des championnats du monde". C’est d'ailleurs lui qui l’a initiée à ce sport lorsqu’elle n’avait que 4 ans. Il a pu observer l’évolution de son élève et ne cache pas sa fierté.
"Pour moi, c’est exceptionnel parce que c’est une petite que j’ai été cherché en maternelle et elle est restée tout le temps, confie-t-il. Avoir quelqu’un qui a ces performances-là, qui arrive à ce niveau-là, c’est exceptionnel pour nous, pour le club, mais pour moi personnellement parce que je suis fier de pouvoir dire que je lui ai fait connaitre la lutte".
Un symbole pour la lutte féminine
La victoire d’Ambre Chevreau aux championnats européens et sa participation au mondial est plus que personnelle, elle est collective. D’abord, pour sa mère, Sandrine, qui suit toutes ses compétitions, sur place et à distance, pour ses proches et son club d’origine. Ensuite, pour la lutte féminine.
Le club Belleu – Soissons essaie de développer la discipline depuis quelques années. Son entraineur estime que le parcours de la jeune adolescente "tire la lutte féminine vers le haut" et donne à voir un modèle de réussite pour les prochaines générations.
Malgré tout le succès qui l'entoure, elle n’oublie pas d’où elle vient. "Dès que je peux, je reviens ici, ça me fait du bien de revenir ici", avoue-t-elle.
"J'aime pas perdre"
En attendant, Ambre est focalisée sur le championnat du monde qui aura lieu à Rome du 25 au 31 juillet prochains. Elle fera face à de nouvelles adversaires et sera confrontée à un tout autre niveau.
Mais elle n'a pas froid aux yeux et la défaite n’est pas une option possible. "J’aime pas perdre. Il y a des trucs où, si je perds, je suis capable de faire la tête, même un match contre ma sœur, je peux bouder après. Du coup j’évite de perdre maintenant", plaisante-elle.
Et ce n’est pas tout. En septembre, elle intègrera l’INSEP (l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), la fabrique parisienne de champions avec pour objectif de s’envoler un jour pour les Jeux olympiques.