ARCHIVE. 4 jours de Dunkerque, édition 1988 : les femmes dans la caravane, un obstacle à la performances des coureurs ?

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Sur les 4 Jours de Dunkerque, en 1988, la présence des femmes dans la caravane peut-elle détourner les coureurs de leurs objectifs ? ©INA

Sur les 4 Jours de Dunkerque, la présence des femmes dans la caravane est un sujet qui pose question : ne pourraient-elles pas nuire à la concentration des coureurs ? Ce 6 mai 1988 un journaliste de France 3 Nord-Pas-de-Calais interroge quelques cyclistes à ce propos. La gente féminine est admise, mais parfois sous certaines conditions…

Denain, 6 mai 1988 : les coureurs s’apprêtent à disputer la cinquième étape des 4 Jours de Dunkerque, Denain-Armentières. L’ambiance est bon enfant. Un journaliste de France 3 Nord-Pas-de-Calais en profite pour mener sa petite enquête auprès des cyclistes sur un sujet d’importance. Ces dames dans la caravane, si proches des coureurs, ne risquent-elles pas de distraire les champions ? Cela fait pourtant quelques années qu’elles y sont admises, mais visiblement la question mérite encore d’être posée. C’est qu’il serait dommage de manquer un podium pour un moment d’égarement !

Pour certains, l’objectif maillot rose est trop important pour se laisser détourner par quelques élégantes : "Il y a un temps pour tout, et je le trouve", affirme Charly Mottet, un rien amusé par la question. Mais parfois, dans sa course à l’effort, le champion peut accepter d’être détourné de son objectif. Il faut juste que cela vaille la peine. "Il faut bien choisir pour que ce soit de jolies femmes, qu’on ait au moins le plaisir de les regarder", souligne Gilbert Duclos-Lassale

Une réponse au charme suranné, qui date d’un temps où certains pouvaient encore penser que la femme naissait lèvres peintes et talons aux pieds… Un temps où il était difficile pour beaucoup d’imaginer que les dames puissent avoir un quelconque intérêt pour un sport, au point d’accompagner une caravane !

Quant au fait  de savoir pourquoi la gente féminine fut un temps interdite de caravane sportive, Maurice de Muer, ancien directeur sportif, a peut-être un élément de réponse : le pipi durant la course ! "Pour les besoins pipi, ils (les coureurs) sont obligés de se mettre dans des positions acrobatiques, qui ne sont pas toujours plaisantes pour ces dames. On était misogynes, il faut le dire" avance-t-il.

Il est vrai que l’exercice de la pause pipi en course est un sport en soi, mais peu esthétique… Alors n’imposons  pas aux dames cette image peu valorisante de l’athlète !

Côté palmarès, cette année-là, après un parcours de sept étapes sur 954,6 kilomètres, Pascal Poisson remporte le maillot rose. Charly Mottet se classe deuxième, suivi d’Eric Vanderaerden.

Depuis sa création en 1955, cette course par étapes suscite l’enthousiasme, tant côté sportifs que spectateurs. Sur la première marche du podium se sont notamment illustrés Jacques Anquetil, Lucien Aimar, Freddy Maertens, Bernard Hinault ou Arnaud Demare, pour ne citer qu’eux.

L’édition 2023 des 4 jours de Dunkerque – Grand Prix des Hauts de France ne dément pas ce succès. Depuis le 16 mai, vingt équipes s’affrontent sur un parcours de 926,5 kilomètres, qui sillonne en six étapes les cinq départements des Hauts-de-France. Alors qui pour succéder à Philippe Gilbert, vainqueur en 2022 ? Réponse dimanche 21 mai à l’arrivée de la sixième étape.

En attendant, la cinquième étape Roubaix – Cassel c’est ce samedi 20 mai : rendez-vous sur France 3 Hauts-de-France dès 16H15, pour suivre en direct la mythique ascension du Mont Cassel !

A voir en direct et en replay ici

 

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