Le projet de reprise de l'aciérie d'Ascoval à Saint-Saulve (Nord) est fortement remise en cause.
Le groupe sidérurgique britannique British Steel, dont la reprise de l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve est effective depuis la semaine dernière, est en procédure d'insolvabilité, a révélé ce mardi la chaîne Sky News.
Le gouvernement britannique a ordonné la liquidation de l'entreprise, qui va être placée en faillite, a indiqué l'AFP en se basant sur des sources officielles.
Une faillite qui ne remettrait pas en question la reprise d'Ascoval, selon le ministère de l'Économie, qui indique que "cette procédure n'inclut pas l'aciérie de British Steel Saint-Saulve qui est détenue par une autre société du groupe", à savoir sa maison-mère Olympus Steel Ltd.
À cause du Brexit ?
Selon le média britannique, le groupe Greybull Capital qui détient le groupe British Steel n'a pas réussi à faire venir l'"argent frais" qu'ils réclamaient depuis mercredi dernier. Ils cherchaient un renflouement de 30 millions de livres, après avoir perdu un grand nombre de commandes à cause du Brexit qiu traîne.L'information a été également relayée par la BBC, qui indique qu'au Royaume-Uni 5000 emplois sont menacés, en plus des autres emplois qui en dépendent.
THIS JUST IN: British Steel to enter insolvency after rescue talks with government fail https://t.co/NwsOCqUHDS
— The Guardian (@guardian) 22 mai 2019
Même si Bercy se dit "toujours confiant" sur l'avenir d'Ascoval British Steel, les 268 salariés avaient déjà subi un coup dur en février dernier lorsque le groupe Altifort, jugé solide par le tribunal de Strasbourg et par le gouvernement, avait révélé ne pas avoir les fonds nécessaires à la reprise. Mardi, la région Hauts-de-France avait accordé un prêt de 12 millions d'euros à British Steel, et Valenciennes-Métropole a apporté 10 millions d'euros.
Même le ministre de l'Économie Bruno Le Maire assurait mercredi dernier : "British Steel tiendra ses engagements, l'Etat français tiendra ses engagements vis à vis d'Ascoval, et la reprise d'Ascoval par British Steel se fera."
British Steel, indiquait-il "a vu en un an ses commandes s'effondrer" en raison du Brexit car ses "clients se disent qu'ils ne vont plus bénéficier (...) des mesures de sauvegarde que l'Union européenne a mises en place pour protéger le marché européen contre le risque de surcapacité de l'acier".
Le ministre disait également vouloir "rassurer les salariés d'Ascoval qui ont connu cinq années difficiles". Ce n'est pas prêt de s'arranger...