Selon le ministère de l'Économie, la reprise est assurée par une autre société du groupe.
Le site du sidérurgiste British Steel à Saint-Saulve, dans le nord de la France, récemment racheté à Ascoval, n'est pas concerné par la procédure de liquidation ordonnée mercredi par les autorités britanniques, a affirmé Bercy.
"Cette procédure n'inclut pas l'aciérie de British Steel Saint-Saulve qui est détenue par une autre société du groupe", à savoir la maison-mère du groupe Olympus Steel Ltd, a précisé le ministère de l'Economie.
Il ajoute dans un communiqué que "le plan d'affaires" du site français qui compte 268 salariés ne dépend pas des activités britanniques, "ni industriellement, ni pour son financement".
"Toujours confiants"
"Nous sommes toujours confiants sur la pertinence de l'intégration de l'aciérie de Saint-Saulve avec les activités européennes de British Steel", poursuit le ministère.Bercy dit avoir foi dans la capacité d'Olympus Steel "à mener à bien la reprise d'Ascoval et à apporter les fonds nécessaires dans le calendrier prévu".
Le ministère a précisé lors d'un point de presse qu'"il y a des assurances sur les six prochains mois" et qu'"il n'y a pas de risque spécifique sur le plan de financement tel qu'il a été conçu".
Le ministère dit notamment s'être prémuni contre une utilisation des fonds mobilisés pour le site de Saint-Saulve à d'autres fins, alors que les actifs de British Steel vont être utilisés pour payer ses fournisseurs et créanciers.
"On a interdit la mutualisation de la trésorerie avec d'autres sociétés", assure Bercy.
Un "soutien absolu de l'État"
En cas de problème, "on trouvera des solutions pour que les investissements se fassent", selon le ministère, qui promet un "soutien absolu de l'Etat pour réaliser le plan industriel".Bercy assure qu'il n'y a "pas d'erreur" sur le choix du repreneur, les difficultés du groupe étant liées au Brexit.
British Steel avait annoncé la semaine dernière avoir besoin d'argent frais à la veille du jour du versement des fonds pour le rachat d'Ascoval, qui a eu lieu le 15 mai.
L'Etat français a décidé la semaine le déblocage de 15 millions d'euros de prêt pour le site, et British Steel 5 millions. Bruno Le Maire avait précisé que British Steel avait en outre signé un "prêt d'actionnaires de 40 millions d'euros".
Le conseil régional des Hauts-de-France a de son côté voté mardi pour octroyer 12 millions d'euros de prêt pour l'aciérie de Saint-Saulve, comme il s'était engagé à le faire.
Je demande à @Economie_Gouv de réunir avant le week-end les partenaires : collectivités locales, repreneur, représentants des salariés et direction d’#Ascoval pour apporter des réponses aux salariés. #BritishSteel
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 22 mai 2019
La région Hauts-de-France et Valenciennes-Métropole se sont également exprimées pour rappeler leur soutien au projet de British Steel. "Nous rappelons que le site d’Ascoval de Saint-Saulve n’a pas été racheté par Bristish Steel mais par Olympus, sa maison-mère" est-il indiqué dans un communiqué commun.