La commune d'Athies-sous-Laon se mobilise pour empêcher la construction d'une usine de méthanisation aux portes de la ville. Une nouvelle manifestation avait lieu samedi 2 mars, la dernière avant la décision de la préfecture.
Ils ne lâcheront rien. Depuis cinq ans, l'association Arivelac et les habitants d'Athies-sous-Laon, dans l'Aisne, se battent contre deux frères entrepreneurs. C'est leur dernière mobilisation avant l'étude par le préfet du projet d'usine de méthanisation aux portes de la ville. Sa décision sera connue le 14 mars et en cas d'échec, les opposants prévoient de déposer un recours devant le tribunal administratif.
"Nous ne sommes pas contre la méthanisation en tant que tel. Produire, à partir de déchets, du biogaz réinjecté dans le réseau GRDF, c'est merveilleux ! Mais pas à cet endroit-là, à deux encâblures des habitations, en zone périurbaine", estime Yves Brun, maire de la commune.
Pourtant en 2018, le conseil départemental de l'environnement avait donné un avis favorable à titre consultatif. Une incompréhension pour les habitants, inquiets des 30 000 tonnes de déchets dont une partie viendrait de l'extérieur pour alimenter le méthaniseur.
"Il y a une nappe phréatique qui n'est pas loin sur Athies donc avec la pollution, ça ne sera pas possible, sans compter la nuisance des camions", énumère une riveraine. En cinq ans, l'espoir a laissé place à l'amertume. "Le noeud du problème, c'est que nous ne sommes pas écoutés, personne n'est écouté ici. L'ensemble des élus du territoire se sont exprimés contre ce projet, la population aussi et nous en sommes toujours au même point", ajoute un autre habitant qui participait également à la marche contre le méthaniseur.
Depuis la mairie, ils ont marché sous la même banderole vers le lieu de toutes les polémiques. Quelle que soit la décision du 14 mars prochain, les habitants soutenus par plusieurs élus locaux souhaitent continuer la lutte.