La barbe de capucin fait son grand retour. Ce légume, de la famille des endives, est récolté en ce moment dans la région. Et un producteur tente de relancer la commercialisation de ce légume oublié.
Elle avait quasiment disparu des étals depuis des années... La barbe de capucin, ancêtre de l'endive, revient au goût du jour et est récoltée en ce moment. Et le légume a déjà retrouvé son public.
"C'est un peu amer, mais très doux... C'est bon, ça se mange sans assaisonnement", constate une cliente, Marie-Alix Niel.
Le produit, délicat, est distribué en circuit court dans les enseignes de produits bio qui surfent sur la vague des légumes oubliés...
"C'est une variété ancienne. On trouve que c'est bien qu'il y ait de la diversité dans les produits" appuie Véronique Lepoutre, responsable communication pour Label Vie.
Et c'est du ventre de la terre, à 12 mètres de profondeur, dans l'obscurité, l'humidité et la fraîcheur d'anciennes carrières calcaires que sortiront 250 000 feuilles de cette salade... Luc Edibe la cueille d'un geste délicat impossible à mécaniser. "Ça demande de l'attention et une machine ne peut pas donner autant d'attention qu'un être humain. C'est tr-s fragile", explique-t-il.
D'où le prix un peu élevé : 5 euros les 300 grammes. De soixante producteurs dans les années 1950, il n'en reste plus que deux aujourd'hui. Parmi eux, Junger. Cet entrepreneur belge refuse de voir disparaître un patrimoine gastronomique. "C'est une personne en 1650 qui a découvert qu'en laissant ça dans le noir, ça faisait des grandes feuilles blanches qui étaient délicieuses et fines."
Et le producteur peut compter sur quelques chefs audacieux pour remettre sur leur carte cette salade retrouvée dans nos archives.