Bernard Cazeneuve promet "des dispositifs de prise en charge des migrants qui reviendraient à Calais"

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en déplacement à Calais, a promis lundi "des dispositifs de prise en charge des migrants qui reviendraient à Calais", une semaine après le démantèlement complet de la "Jungle".

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"J'ai pris des engagements vis-à-vis des associations. Des dispositifs de prise en charge des migrants qui reviendraient à Calais devront être activés par l'Etat", a déclaré le ministre dans un discours de remerciement aux forces de l'ordre et aux associations pour leur travail à Calais. Devant 200 à 300 personnes rassemblés dans une caserne, il a ensuite évoqué "la mise en place d'un dispositif humanitaire qui demeurera, et mobilisera les acteurs associatifs dans une relation de confiance", qui sera annoncé "en fin de semaine".

©France 3
Cette annonce est très attendue par les salariés de l'association "La vie active" qui avait la charge officielle du camp de migrants de Calais. Depuis janvier 2015, cette association gérait le Service d’Accueil et d’Aide aux Personnes Migrantes (SAPM), mis en place par l'Etat au centre Jules-Ferry de Calais, un bâtiment jouxtant l'ex-bidonville. Jusqu'au démantèlement de la "Jungle", 148 salariés y travaillaient : 106 en contrat à durée indéterminée (CDI), 38 en contrat à durée déterminée (CDD) et 4 autres en service civique. L'Etat n'a pas encore précisé leur avenir.

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Bernard Cazeneuve a par ailleurs rappelé qu'il allait maintenir à Calais "des forces de police et gendarmerie pour lutter contre l'immigration irrégulière" et les filières de passeurs. Concernant le démantèlement, "si nous avons pu tenir notre engagement, c'est aussi parce que l'Etat a déployé des moyens humains exceptionnels", a dit le ministre, soulignant que plus de 2.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés.

"L'Etat n'a pas agi seul"

"Je veux rendre un hommage particulièrement appuyé à l'action décisive des forces de l'ordre, des policiers, des gendarmes, des pompiers, qui ont garanti la sécurité des migrants comme des habitants de Calais" depuis 2015, a-t-il ajouté, s'exprimant notamment devant les directeurs généraux de la gendarmerie nationale et la police nationale. "Il vous est arrivés d'être la cible des violences, plusieurs d'entre vous ont été blessés (...) et vous ne vous êtes jamais départis de votre professionnalisme en dépit des mises en cause injustifiées et parfois indignes dont vous avez pu faire l'objet", a insisté Bernard Cazeneuve.

"L'Etat n'a pas agi seul, et seul il n'aurait rien fait, rien fait du tout. Il a pu compter sur l'engagement déterminé de chacune des associations missionnées par l'Etat comme La Vie Active ou France Terre d'asile, ou présente de leur propre chef sur le camp" comme l'Auberge des migrants ou le Secours catholique, a reconnu M. Cazeneuve. Le ministre a ensuite fait officier de la légion d'honneur Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, après l'avoir longuement félicitée pour le démantèlement de la "Jungle", lors duquel elle fut "en première ligne".
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