La Première Ministre du Royaume-Uni, partisane d'un Brexit rapide, prévoit de court-circuiter la décision de la Haute Courte de Londres, qui lui imposait un accord du Parlement sur la question.
Theresa May aurait bien l’intention de forcer la main aux frileux. Selon une source gouvernementale, qui s’est confiée au journal The Independent, des avocats chercheraient en ce moment un moyen de contourner la décision de la Haute Cour de Londres. Le 3 novembre, l’institution avait estimé que la nouvelle Première Ministre ne pouvait décider d’une sortie de l’Union Européenne sans l’accord du Parlement.Cette possibilité est liée à l’article 50 du traité de Lisbonne, qui dispose : "Tout État membre peut décider conformément à ses règles constitutionnelles de se retirer de l'Union." La Haute Cour de Londres a estimé que le pouvoir exécutif n’avait pas les prérogatives nécessaires pour enclencher seul cette procédure.
Une possibilité juridique
Lapidaire, Theresa May avait alors indiqué son intention de faire appel devant la Cour Suprême. Selon The Independent, il reste une possibilité juridique à la Première Ministre, partisane d’un "hard brexit". Elle peut plaider devant les juges le caractère international de cet article 50, avancer qu’il n’influe pas sur les droits des citoyens britanniques et conclure qu’il ne nécessite donc pas l’intervention du Parlement.Si le vote du Parlement est finalement décidé, la stratégie de Theresa May pourrait être contrecarrée par les députés qui, s’ils n’oseront pas se prononcer contre le Brexit, réclameront sans doute des discussions plus approfondies avec l’Union Européenne.