Les premières tendances de réservations touristiques semblent favorables pour les vacances qui commencent ce samedi 23 octobre, notamment en ce qui concerne les hébergements.
L’Aisne, destination qui a le vent en poupe pour des congés d’automne ? Le territoire picard figure en cinquième position des départements les plus "plébiscités" pour la Toussaint sur Airbnb, selon un classement publié par la plateforme de locations entre particuliers le 12 octobre dernier. Comprendre : ceux qui ont enregistré la plus forte croissance dans le nombre de réservations pour la période du 23 octobre au 8 novembre, par rapport à l’an dernier.
Rattrapage après une année Covid, attrait nouveau pour les séjours au vert : du côté des propriétaires de gîtes et maisons d'hôtes, on se dit "très content" de la tendance. "Les gens aiment se retrouver en campagne dans le calme, se balader, appuie Delphine Decotte, qui ne compte plus qu'une chambre disponible dans sa bâtisse de Rogécourt. C’est très recherché. Pourvu que ça dure !" "La saison ne se présente pas mal, confirme Isabelle Chicalski, présidente des Gîtes de France pour l'Aisne, un peu dans la lignée de l'année dernière."
Avec la crise sanitaire, c’est ce que tout le monde recherche : de l’espace, de l’espace, encore de l’espace. Dans l’Aisne, ce n’est pas ça qui manque.
Sur la côte picarde, même sentiment. L’entreprise de Pascale Forest organise depuis une vingtaine d’années des balades en bateau autour de Saint-Valery-sur-Somme, dont la désormais incontournable observation des phoques. Une activité très dépendante de la météo et pour laquelle les clients réservent rarement en amont. Pourtant, "à partir du 22 octobre, il y a pas mal de monde, se réjouit la responsable commerciale. On a déjà au moins une quarantaine de personnes par jour. Quelques jours à l’avance comme ça, c’est très bon signe."
Un rattrapage amorcé
Une dynamique dans la continuité d’une "très belle" saison estivale. Selon une enquête effectuée par le Comité régional du tourisme et des congrès des Hauts-de-France, 68% des professionnels ont tiré un bilan positif de la fréquentation en juillet et en août, grâce notamment aux touristes locaux. Le taux d’occupation estival des hôtels s’établissait alors à 65%, en rattrapage de 12 points par rapport à un été 2020 post-confinement.
Qu’en sera-t-il deux mois plus tard ? Une semaine avant le début des vacances, la part de réservations dans les gîtes des Hauts-de-France s’élève à 54,8%, selon la Fédération régionale. Pour atteindre les 8,7 points de différence avec l’occupation effective de 2020, le secteur mise sur les réservations de dernière minute, une "tendance accentuée depuis la crise sanitaire".
Avec la prise en compte des annulations, le bilan définitif ne pourra donc être connu qu’à la fin de l’année. Mais l'Insee dispose déjà d'un recul sur les premiers mois : de mars à juillet, le nombre de nuitées dans les hôtels est certes reparti à la hausse par rapport à 2020, mais reste bien en deçà du bilan 2019. L’an dernier, les conséquences de la pandémie de Covid-19 auront coûté au secteur 2,5 milliards d’euros de recettes par rapport l’année précédente, selon le Comité régional du tourisme et des congrès.