Huits militans No Border ont été interpellés et placés en garde à vue ce dimanche après avoir squatté quelques heures un bâtiment du centre-ville de Calais.
Huit militants No border ont été interpellés et placés en garde à vue dimanche après avoir squatté durant quelques heures un bâtiment situé dans le centre-ville de Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture du Pas-de-Calais."Sur la base de dégradations dans le bâtiment, les forces de l'ordre ont procédé à des contrôles d'identité et sont intervenues", toujours selon la préfecture, précisant qu'aucun migrant n'était présent dans le bâtiment occupé.
Un squat de 500 m2
Selon un correspondant de l'AFP présent sur place, les militants No border, des radicaux de l'ultra-gauche prônant l'abolition des frontières et particulièrement actifs dans la "Jungle" de Calais située à environ une heure du centre-ville, se sont introduits et barricadés à l'intérieur de cette habitation d'environ 500 m2, appartenant à un particulier.Vers 14H45, deux compagnies de CRS sont intervenues et ont attaqué à coups de bélier la porte. Les interpellations, qui ont concerné des hommes et des femmes âgés de 18 à 25 ans environ, sont intervenues dans un calme relatif, d'après la même source.
#Migrants: des #no borders ont ouvert un squat dans le quartier portuaire de #Calais. La #police va intervenir pic.twitter.com/4Z9y2Vu3dp
— Henon Philippe (@p_henon) 27 mars 2016
Beaucoup de dégradations selon le maire adjoint de Calais
"Il y a eu beaucoup de dégradations à l'intérieur", a déclaré Philippe Mignonet maire adjoint de Calais, en charge de la sécurité. "C'est Mme Bouchart (la maire Les Républicains de Calais, ndlr) qui est intervenue directement auprès du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour lui demander l'intervention immédiate des forces de l'ordre, pour qu'il n'y ait pas de squat à Calais", a-t-il ajouté.Vers 18H30, une trentaine de militants pro-migrants étaient toujours présents à proximité du bâtiment qui a été brièvement squatté, sous le regard de nombreux CRS.
L'État a terminé à la mi-mars le démantèlement de la partie sud du bidonville de Calais, une zone comptant 800 à 1.000 migrants selon la préfecture, 3.450 selon les associations.