Etes-vous prêt à réagir si un accident se produit à la centrale de Gravelines ? L'autorité de sûreté nucléaire vient de publier un rapport saisissant sur le manque de préparation des riverains. Seule une personne concernée sur 5 possède les fameux comprimés d'iodes.
L'enveloppe est soigneusement rangée... A l'intérieur, une lettre d'information et un bon de retrait, qui a permis à ce couple de se procurer gratuitement des pastilles d'iode. En cas d'incident grave, elles permettent de se protéger de certains rejets radioactifs. "ça rassure", explique le couple.
Mais cette famille fait presque figure d'exception. Depuis juin dernier, comme pour toutes les centrales, le périmètre de sécurité autour de Gravelines est passé de 10 à 20 km. Pourtant, 78 % des habitants ne se sont toujours pas rendus en pharmacie.
Ruminghem fait partie de la quarantaine de communes nouvellement concernés. Mais la réunion d'information organisée en fin d'année n'a pas été un franc succès. A peine 250 personnes... sur les 27000 habitants de la communauté de communes se sont déplacées. "Les gens perçoivent mal le risque ou ne se considèrent pas concernés malheureusement", se désole Jacques Hautecoeur, le maire de Ruminghem. "Je crois qu'il faut motiver les gens et ça commence peut-être par les jeunes dans les écoles. On ne vit pas dans une société sans risque surtout à proximité de Dunkerque".
Suite à la catastrophe de Fukushima au Japon, une digue de trois kilomètres est d'ailleurs en train d'être érigée, afin de protéger du risque de submersion marine, la plus grande centrale nucléaire d'Europe de l'Ouest.