Martine Aubry, maire de Lille, a évoqué la Braderie de Lille 2020, dans le contexte de la crise du coronavirus, ce vendredi lors d'une conférence de presse.
Plus d'un million de personnes dans les rues de Lille début septembre ? La maire PS de Lille Martine Aubry a jugé vendredi "difficile" la tenue de la Braderie de la ville, programmée cette année les 5 et 6 septembre, en raison de l'épidémie de coronavirus Covid-19, tout en soulignant qu'aucune décision n'était arrêtée.
"Difficile"
"Ça me paraît difficile" qu'elle ait lieu "mais attendons de voir ce qu'il va se passer", a déclaré l'ancienne ministre lors d'une visioconférence de presse. "On ne prend aucune inscription aujourd'hui. Pour les brocanteurs (c'est en juin). Pour les particuliers, c'est au mois de juillet. On verra où on en est", a ajouté Mme Aubry, qui a par ailleurs annoncé l'annulation de Lille Plage, programmée cet été.
La Braderie de Lille a lieu le week-end du premier dimanche de septembre et réunit entre 1 et 2 million de personnes qui bradent, chinent et mangent des moules-frites. En 2016, elle avait été annulée en raison de la menace terroriste après l'attentat du 14 juillet à Nice. C'était alors la première annulation de l'événement depuis 70 ans.
Pour l'instant, Emmanuel Macron a décidé d'interdire tous les grands rassemblements comme les festivals jusqu'au 15 juillet. Le Main Square festival d'Arras a par exemple annoncé son annulation cette semaine.
Déconfinement : Aubry ne "voit pas" comment rouvrir les écoles le 11 mai
"C'est la seule chose sur laquelle je prends position car je ne veux pas entrer dans la polémique aujourd'hui (...) Il faut se serrer les coudes dans ce drame", mais "je ne vois pas comment on peut rouvrir les écoles le 11 mai", a également déclaré l'ancienne ministre lors de la visioconférence de presse."Nous voyons ce que nous faisons avec nos deux écoles" encore ouvertes "pour les enfants de soignants et les personnels de secours, on garde les distances, on leur lave les mains en permanence (...) ça s'est très bien passé, mais ils sont dix ou moins par classe", a-t-elle souligné.
Alors que dans les classes normales, "nous avons 23, 24 enfants, parfois plus ou moins" et "nous ne voyons pas comment nous pouvons accueillir ces enfants dans la même classe en gardant les distances et les règles... donc nous sommes très dubitatifs", a-t-elle ajouté.
"Je dis simplement au gouvernement +ce n'est pas possible de déconfiner les enfants+", a-t-elle encore insisté. "On ne sait pas faire dans les conditions actuelles" mais "on fera tout pour appliquer ce qu'on nous demande si on peut le faire", a-t-elle poursuivi.