Coronavirus : deux paquebots errent dans les Caraïbes, avec un Nordiste toujours bloqué à bord

Yves, Loossois de 68 ans, avait passé une semaine confiné à bord du Zaandam, où 4 personnes sont décédées. Il a été transféré à bord du Rotterdam, mais sa destination reste très incertaine.

Le Zaandam et le Rotterdam errent désormais dans la mer des Caraïbes. Les deux paquebots néerlandais ont certes pu traverser le canal de Panama dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mars, mais ils restent sans destination alors que le Zaandam compte au moins une centaine de malades– équipage et passagers – présentant des symptômes grippaux. Deux ont été testés positifs au coronavirus, et quatre personnes sont mortes à bord.

Yves, Loossois de 68 ans qui était confiné pendant une semaine dans sa cabine à bord du Zaandam, a pu être transféré à bord du Rotterdam, venu prêter main forte au paquebot. "Aux dernières nouvelles il va bien, hormis le moral bien sûr", indique sa fille.
 
Testé négatif au Covid-19, il a fait partie des 400 passagers sains qui ont pu être transféré, mais ignore pour autant où et quand il pourra débarquer.

 

105 Français dans le Zaandam et le Rotterdam


Le paquebot néerlandais Zaandam, avec 1.800 passagers de multiples nationalités et membres d'équipage à son bord, était parti le 7 mars de Buenos Aires, avait franchi le cap Horn, et avait vu le Chili refuser les passagers malades qu'il voulait débarquer.

Parmi les passagers des deux paquebots, de multiples nationalités sont représentées dont au total 105 Français, selon des sources officielles.

 

Une situation "difficile et sans précédent"


Le président du croisiériste, Orlando Ashford, a assuré que ses équipes travaillaient "24 heures sur 24" pour "trouver une destination", dans une situation "difficile et sans précédent".

"Le plus important, c'est l'isolement, que vous soyez confinés sur le Zaandam ou le Rotterdam. La meilleure façon de protéger votre santé est de faire en sorte que vous soyez à l'isolement et en sécurité pendant que nous travaillons pour trouver une destination afin de vous permettre de débarquer et de rentrer chez vous", a expliqué le dirigeant dans une vidéo publiée par Holland America sur les réseaux sociaux.
 
Contrairement à ce qui avait été expliqué dans un premier temps, le Zaandam et le Rotterdam, second navire envoyé à la rescousse par la compagnie avec des vivres, du personnel, des tests Covid-19 et pour y transférer les passagers sains, "vont rester ensemble", en "tandem".

 

L'accueil en Floride compromis ?


Ces derniers jours, la compagnie avait expliqué que le Zaandam se dirigerait vers Fort Lauderdale, tandis que le Rotterdam retournerait à San Diego, en Californie, d'où il provenait, selon les autorités panaméennes.

Mais dimanche, le maire de Fort Lauderdale, Dean Trantalis, a estimé que pour l'heure les conditions n'étaient pas réunies pour accueillir le paquebot avec les malades.

"Les garde-côtes des Etats-Unis et le département de la sécurité intérieure doivent mettre en place un plan pour protéger notre communauté", a-t-il déclaré sur Facebook et Twitter.
 
Outre Fort Lauderdale, un débarquement à Port Everglades serait également envisagé. 

Dimanche, l'Autorité du canal de Panama (ACP), qui gère la voie maritime, a donné son feu vert à la traversée des deux navires, à titre exceptionnel, pour des raisons "humanitaires".

Vendredi, Holland America avait annoncé le décès de quatre passagers à bord du Zaandam, sans en préciser la cause, et la contamination d'au moins deux autres au Covid-19.

 

"Le Quai d'Orsay travaille sur le retour de vos proches"


La croisière est devenue un calvaire quand les premiers cas sont apparus, forçant tout le monde à se confiner. Tous les ports sud-américains lui ont été fermés en raison des restrictions mises en place pour tenter de freiner la propagation de l'épidémie de nouveau coronavirus.

"La cellule du Quai d'Orsay travaille sur le retour de vos proches", a indiqué Croisière d'exception dans un message envoyé aux proches des passagers coincés à bord des bateaux. Début mars, son directeur Lionet Rabiet avait appelé sur Franceinfo à propager "le virus de la raison", assurant que  c'était "une folie de dire aux Français d'arrêter de vivre et de voyager" et affirmant que "c'est notre métier de gérer, si nécessaire, le rapatriement de nos clients."
 
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité