Le manager de Watford, Nigel Pearson, a déclaré ce samedi redouter "qu'il y ait un mort" en cas de reprise de la Premier League alors que la pandémie de nouveau coronavirus sévit toujours au Royaume-Uni.
"Que Dieu nous préserve qu'il y ait un mort", a déclaré au Times l'entraîneur anglais, déplorant le fait que "les gens ferment les yeux sur la menace". Les équipes anglaises de haut niveau pourraient retrouver les terrains d'entraînement la semaine prochaine après une réunion lundi de la Premier League consacrée au "Project Restart", une feuille de route pour essayer de disputer les 92 matches qu'il reste pour achever la saison.
Le nombre de morts au Royaume-Uni se situe entre 33 000 et 38 000 personnes. C'est une fois et demi l'affluence de notre stade. Cela incite à réfléchir.
Les clubs discuteront notamment des protocoles médicaux à mettre en place. Pearson a toutefois émis des doutes sur ce projet alors que le Royaume-Uni, deuxième pays le plus endeuillé au monde par la pandémie, vient tout juste d'entamer un déconfinement très léger et en ordre dispersé.
"Le nombre de morts au Royaume-Uni se situe entre 33 000 et 38 000 personnes. C'est une fois et demi l'affluence de notre stade. Cela incite à réfléchir", a-t-il plaidé. "Oui, nous aimerions reprendre mais cela doit se faire en toute sécurité. Nous devons être prudents. Ignorer les risques c'est imprudent. Il s'agit de protéger la santé des gens", a-t-il martelé.
Watford est actuellement 17e et premier non relégable à la seule différence de buts. Avant le technicien de Watford, d'autres acteurs majeurs du championnat se sont montrés hostiles à la reprise à l'instar du capitaine de Norwich Grant Hanley, de la star de Manchester City Raheem Sterling, du défenseur Danny Rose, prêté par Tottenham à Newcastle, et de Glenn Murray, sociétaire de Brighton.
Si la France, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et Chypre ont décidé d'arrêter définitivement leurs championnats cette saison, la Bundesliga allemande, elle, a repris ce samedi, à huis-clos, dans des stades vides de spectateurs, avec un protocole sanitaire strict à respecter.