Covid-19, emploi, forces de l'ordre : Xavier Bertrand attend d'Emmanuel Macron qu'il se "ressaisisse"

À quelques heures de l'allocution d'Emmanuel Macron, le président de la région Hauts-de-France a déclaré sur BFM TV souhaiter qu'il se "ressaisisse" et fasse "respecter l'Etat de droit"

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Invité de BFM TV, ce dimanche 14 juin, le président de la région, Xavier Bertrand, a fait part de ses attentes à quelques heures de l'allocution d'Emmanuel Macron.

Il a précisé attendre du président de la République qu'il se "ressaisisse" et fasse "respecter l'Etat de droit" en France.

L'emploi est au coeur des préoccupations de l'ex-membre des Républicains. Il faut selon lui "que l'Etat, pendant un certain nombre de mois, prenne en charge les charges et qu'on puisse avoir zéro charge pour un jeune qui serait recruté en CDI".

Le président de la région a en outre demandé l'abandon pur et simple de la réforme de l'assurance chômage. "Ce serait une erreur sans nom" de la maintenir.

"Cette réforme-là ne peut pas voir le jour. Vous allez précariser les Français" alors qu'aujourd'hui, "il faut sauver l'économie et protéger les gens", a-t-il insisté.

Un soutien assuré aux entreprises en difficulté

Xavier Bertrand est également revenu sur les conséquences de la crise sanitaire pour les entreprises de la région, notamment PSA et Camaïeu.

Il l'assure, la région "sera prête à accompagner, avec l'État" le projet d'un repreneur pour l'entreprise, pour "être plus efficace et protéger les gens".

Concernant l'usine PSA d'Hordain (Nord), il s'est montré rassurant : "Ce sont bien des intérimaires de chez nous qui vont travailler et être recrutés. Je comprends PSA (...) mais j'ai besoin de donner du boulot aux gens de la région Hauts-de-France."

Une pensée aux victimes du Covid-19 et aux forces de l'ordre

Le président de région a ainsi formulé des demandes économiques et sociales, mais a également espéré du président une pensée pour les personnes décédées du Covid-19.

Il a également mis en cause Christophe Castaner, qui selon lui n'a pas soutenu les forces de l'ordre : "On a laissé penser que, pour eux, il pouvait y avoir une présomption de culpabilité (...) ils ont été lâchés par le ministre de l'Intérieur." 

"Cette semaine", les forces de l'ordre ont été "lâchées par l'Etat" et "jetées en pâture", a-t-il dénoncé.

Ministre pour lequel les jours sont comptés selon lui. "Il ne restera pas" lors du prochain remaniement gouvernemental, "c'est une évidence". "Ni lui, ni Mme Belloubet", la ministre de la Justice, a-t-il prédit.

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