Les parents de la petite fille de deux ans ont expliqué vouloir parler français. Leur jeune fils Hama, lui, est déjà scolarisé en école maternelle.
La famille de la petite Mawda, 2 ans, abattue en mai 2018 par une balle perdue au cours d'une course-poursuite entre la police belge et une camionnette où se trouvaient une trentaine de migrants kurdes, a vu sa situation régularisée vendredi dernier, a indiqué le quotidien flamand Het Laatste Nieuws.
Le tribunal du travail de Bruxelles a contraint le Centre Public d'Action Sociale (CPAS) de Woluwe-Saint-Lambert, dans la métropole bruxelloise, à prendre en charge la famille, qui souhaite rester en Belgique. "La Belgique nous est chère, notre fille repose ici. Bien sûr que nous voulons reste" ont-ils indiqué à Het Laatste Nieuws, traduits par 7sur7.be.
"Ce sont les passeurs qui se moquent de la vie des réfugiés"
"Nous ne récupérerons jamais Mawda. Le policier aurait pu agir différemment cette nuit-là, mais ce sont les passeurs qui se moquent de la vie des réfugiés. Si je rencontre un jour le policier, je ne pense pas que je lui dirai quoi que ce soit, mais je le respecterai" a expliqué le père de Mawda, Shamdin, ajoutant que "s'il nous écrivait une lettre, peut-être que cela nous aiderait à accepter".Les parents, qui indiquent visiter la tombe de Mawda "chaque semaine" disent également vouloir s'intégrer et apprendre le français. Son père souhaiterait devenir coiffeur et sa mère Phrast, qui fabriquait des vêtements en Irak, voudrait en faire de même à Bruxelles. Quand au grand-frère de Mawda, Hama, il parle le français et est scolarisé en école maternelle.
La mort de Mawda avait provoqué un fort émoi notamment à Grande-Synthe, où se trouvent de nombreux migrants kurdes. Un rassemblement s'était notamment tenu à Dunkerque.