Grande-Synthe : Marine Le Pen refoulée du camp de migrants

L'accès au camp de Grande-Synthe a été refusé ce mardi après-midi à Marine Le Pen, présidente du Front National, candidate à l'élection présidentielle.

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Ce mardi après-midi, Marine Le Pen, présidente du Front National, s'est rendue par surprise, sans prévenir, au camp de migrants de Grande-Synthe. Des membres de la mairie de la commune lui ont interdit l'accès à ce terrain communal. Elle a dû rebrousser chemin. 

Cette visite ne figurait pas à son agenda officiel. Seule BFMTV (et deux journaux nationaux) qui suit sa campagne présidentielle, a filmé Marine Le Pen à Grande-Synthe. "C'est la démocratie à la française. On n'accepte que les élus pro-immigration", a-t-elle réagi. 

Selon La Voix du Nord, Philippe Eymery, président du groupe FN au Conseil régional avait nié dans l'après-midi cette visite auprès de la presse régionale : "Elle n’a pas prévu de visite au camp de la Linière cet après-midi à Grande-Synthe." Avant de se justifier après-coup : "Nous voulions éviter la publicité sur ce déplacement. Nous avions donc convié uniquement deux médias nationaux. »


"Les cons osent tout..."

C'est Damien Careme, maire de Grande-Synthe, actuellement aux Assises de l'Energie à Bordeaux, qui, à distance, a pris cette décision : "Les gens qui rentrent sont tous habilités. Elle n'a pas à venir comme ça dans ce camp. Ce n'est pas un zoo. Il est hors de question qu'elle fasse du buzz en venant à Grande-Synthe. Elle vient faire quoi ? Elle tient constamment des propos de haine, de division. On est à l'opposé complet, elle et moi. Je n'allais quand même pas la laisser entrer !"

Le maire EELV se dit étonné de constater que Marine Le Pen ait voulu faire cette visite : "Pierre Dac disait : Les cons osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît !". 

"Que le maire de Grande-Synthe ait le souhait d'accueillir des migrants sur sa commune est une chose, mais que les habitants en soient les victimes en est une autre", a affirmé sur place la présidente du Front national. "Le signal : +vous ne devez pas venir+ et en même temps ils ont le sentiment qu'on organise leur présence et que, quelque part, on facilite leur passage en Grande-Bretagne". Elle s'est demandée s'il "n'est pas plus humain et plus sain de dire +non, nous ne souhaitons pas votre présence, vous ne passerez pas en Angleterre et vous ne resterez pas en France, car vous êtes en situation illégale+". "Combien de fois un camp devra-t-il se reconstituer pour que l'on comprenne que c'est un problème sans fin, avec la méthode utilisée, qui consiste à déplacer" les migrants. Elle a estimé qu'"avec le Brexit, la situation va s'aggraver, parce que les frontières vont être encore plus imperméables qu'elles ne l'étaient pas le passé".

Le camp de Grande-Synthe, premier site humanitaire aux normes internationales créé en mars 2016, d'une capacité initiale de 1 500 places réparties dans 400 chalets en bois de 6m, accueille actuellement 1.200 personnes. 
 

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