Un migrnat irakien et un migrant pakistanais avaient déposé plainte devant le tribunal administratif, jeudi dernier.
La plainte de deux migrants de Grande-Synthe, qui dénonçaient jeudi 2 mai la violations de leurs droits fondamentaux, a été rejetée par le tribunal administratif de Lille, a annoncé ce dernier dans un communiqué jeudi 9.
Les deux réfugiés, un Pakistanais et un Irakien, demandaient des mesures d'hébergement d'urgence, l'installation de de cabines de douche et de points d'eau, la distribution de repas et de suspendre les expulsions, tout en dénonçant les conditions de vie des quelque 600 migrants qui vivraient dans la commune. Ils étaient soutenus par plusieurs associations.
Des mesures déjà suffisantes ?
Dans sa décision, "le juge des référés estime que les requérants ne justifient pas d’une carence manifeste de la part des autorités de l’Etat dans la mise en œuvre du droit à l’hébergement d’urgence compte tenu des moyens déployés par l’Etat depuis plusieurs mois afin de permettre la mise à l’abri des migrants présents sur le territoire de la commune de Grande-Synthe."Il ajoute que "certaines des personnes actuellement présentes sur le territoire de la commune de Grande-Synthe ne souhaitent pas se rendre dans des centres d’accueil et d’orientation ou des centres d’accueil et d’évaluation des situations."
Le juge précise motiver sa décision par le fait "d’éviter que ne s’y reconstitue un afflux incontrôlé de migrants."
En juillet dernier, une plainte similaire des migrants et des associations installées à Calais avait également été rejetée par le juge des référés, qui considérait que le dispositif mis en place par l'État ne présentait pas de carence et paraissait suffisamment dimensionné. Plusieurs latrines avaient toutefois été rajoutées dans la ville.