Face à la grogne des usagers et la pression de la Région, la SNCF fait un geste. Les abonnés au service TER des Hauts-de-France vont bénéficier en janvier 2023 d'un remboursement de 30% de leurs achats réalisés entre septembre et février, en "dédommagement" des suppressions et retards de trains.
Les abonnés au service TER des Hauts-de-France vont bénéficier en janvier 2023 d'un remboursement de 30% de leurs achats réalisés entre septembre et février, en "dédommagement" des milliers de suppressions de trains et retards accumulés, a annoncé jeudi 1er décembre la SNCF.
"Pour tenir compte des difficultés vécues par les abonnés hebdomadaires, mensuels et annuels des TER Hauts-de-France", SNCF Voyageurs "a décidé de prendre en charge une réduction de 30% sur les mois de septembre 2022 à février 2023", indique la SNCF dans un communiqué de presse.
Rendez-vous sur le site internet
Les abonnés annuels "n'ont aucune démarche à réaliser", les autres étant "invités à se rendre sur le site internet TER Hauts-de-France" dès le 9 janvier.
"Assumé intégralement par SNCF Voyageurs, ce dédommagement représente par exemple 245,50 euros de réduction pour un abonné annuel Compiègne/Paris Nord", précise la SNCF.
Les dysfonctionnements du réseau TER dans la Région sont au centre d'un bras de fer récurrent entre le patron LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui dénonce notamment un important manque de conducteurs, et la SNCF.
"Un juste dédommagement" pour la Région
Reconnaissant une "réduction de l'offre" de l'ordre de 10%, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a promis début novembre une accélération des recrutements. Une "dizaine" de conducteurs est déjà arrivée le mois dernier, plus d'une vingtaine pourrait suivre d'ici février 2023, annonçait Franck Dhersin, vice-président des Hauts-de-France, en charge des transports. "Il manque toujours 40 conducteurs", concède-t-il.
Ce remboursement de 30% "est un juste dédommagement par rapport à la souffrance que connaissent les usagers depuis septembre", confrontés à un "service déplorable", a réagi ce dernier. "C'était une demande forte de Xavier Bertrand, que la SNCF a enfin acceptée", s'est-il réjoui.
Pour faire face au manque de conducteurs, la SCNF précise avoir "allégé" l'offre, pour "l'adapter aux ressources disponibles" et éviter les annulations de dernières minutes.
Selon M. Dhersin, ce plan se traduit depuis septembre par "140 suppressions de train minimum chaque jour", "parfois jusqu'à 190".
Avec AFP