En 2013, deux Nordistes ont été contaminés par le Coronavirus. Une souche différente mais tout aussi dangereuse que celle qui sévit actuellement en Chine.
Coronavirus. C'est le virus qui inquiète actuellement dans le monde entier. Il a déjà fait neuf morts et contaminé des centaines de personnes en Chine, pourrait muter et se propager plus facilement dans les semaines qui viennent. Un premier cas a été signalé aux Etats-Unis ce mardi.
Le risque d'introduction en France du coronavirus est "faible mais ne peut pas être exclu", selon le ministère de la Santé. L'OMS (Organisation mondiale de la Santé) se réunit ce mercredi pour déterminer s'il convient de décréter une "urgence de santé publique de portée internationale". La transmission du virus entre humains est désormais « avérée ».
Vigilance en France
Santé Publique France a d'ores et déjà appelé les médecins à la vigilance. Depuis vendredi, tous sont invités à orienter vers le Samu ou un «infectiologue référent » les personnes « présentant une infection respiratoire aiguë, quelle que soit sa gravité », « pour une analyse clinique ».
La dernière crise sanitaire du même type avait eu lieu en 2013. Deux cas avaient été détectés en France : ils avaient été tous les deux soignés au CHU de Lille.
Deux Nordistes décédés
La souche également issue de la famille des coronavirus avait été identifiée pour la première fois en 2012 chez des personnes ayant vécu ou bien voyagé dans la région de la péninsule arabique. Les deux premiers cas, confirmés en septembre 2012, concernaient un Saoudien, décédé en juin 2012, et un Qatari ayant voyagé en Arabie saoudite, soigné au Royaume-Uni.
En avril 2013, un Nordiste ayant voyagé à Dubaï, est hospitalisé pour de fortes fièvres. On ne sait pas immédiatement qu'il est atteint du coronavirus. Dans sa chambre du Centre hospitalier de Valenciennes, il y a un deuxième patient, hospitalisé pour de simples tests allergiques. Didier Méresse va être contaminé à son tour. "Cet homme nous a dit tout de suite qu’il avait attrapé quelque chose là-bas, a raconté un an plus tard le beau-fils de Didier Meresse. Aucune précaution particulière n’a été prise par l’hôpital. Un simple rideau séparait les deux lits. "
Le premier Nordiste meurt le 28 mai 2013 au CHU de Lille. Didier Méresse meurt le 3 novembre 2014, 18 mois plus tard. Pas directement du coronavirus mais des suites de cette maladie.
En cause dans ces deux cas, les deux seuls constatés en France : le coronavirus du MERS. Il provoque des problèmes respiratoires, une pneumonie et une insuffisance rénale rapide, avec un taux de mortalité particulièrement élevé de 54% - et appartient à la même famille que le virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).
A l'époque, la plupart des infections se sont concentrées en Arabie saoudite, où le virus a fait plus de 300 morts. En 2003, la pandémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie aussi de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes.