INFOGRAPHIES. Déconfinement : pourquoi la région Hauts-de-France a toutes les raisons de passer bientôt au vert

La réouverture des parcs devrait désormais être une question de jours.

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Doit-on s'attendre à une réouverture prochaine des parcs dans les départements des Hauts-de-France ? La région, classée en rouge sur la carte du déconfinement dévoilée peu avant le 11 mai, est restée bloquée dans cette couleur... alors que les derniers chiffres publiés par Santé publique France laissent entendre que les voyants sont désormais au vert. La tendance, qui s'esquissait déjà il y a dix jours, laisse maintenant peu de doutes.
 
 

Critère n°1 : la circulation active du virus


Faute de dépistage massif, on s'appuie sur le taux de passages aux urgences pour des suspicions de Covid-19, des données fournies chaque jour pour les établissements.

La couleur est déterminée par les données des sept derniers jours : vert si ce taux est entre 0% et 6%, orange s'il est entre 6% et 10%, rouge au-delà de 10%.
 

Depuis que l'Aisne est passée sous la barre des 6%, le 17 mai, plus aucun département des Hauts-de-France n'est sorti de la zone verte sur ce critère. C'était il y a une semaine, or c'est cette période de sept jours qu'examinent les autorités sanitaires.

Nos départements sont même très loin de ce seuil : 0,7% pour le Nord, 1,2% pour le Pas-de-Calais, 2% pour la Somme, 1,3% pour l'Oise et 0,3% pour l'Aisne.


 

Critère n°2 : la tension hospitalière


Pour évaluer la tension hospitalière, les autorités se fient au taux d'occupation des lits en réanimation. Les départements en orange ou rouge sont ainsi ceux qui voient leurs hôpitaux saturés.

Une fois encore, ce sont les données des sept derniers jours qui sont scrutées pour déterminer la couleur : vert si le taux est entre 0% et 60%, orange s'il est entre 60% et 80%, et rouge s'il est au-dessus de 80%.
 

La dernière fois que l'un des départements des Hauts-de-France se trouvait au-delà de la barre des 80%, c'était l'Aisne, au 11 mai, et depuis que l'Oise est passée sous celle des 60%, au 15 mai, les cinq courbes continuent à baisser. 

À moins d'une deuxième vague, celles-ci restent au plus bas : 33% pour le Nord, 44% pour le Pas-de-Calais, 26% pour la Somme, 39% pour l'Oise et 38% pour l'Aisne. Cela se voit particulièrement sur la courbe des sept derniers jours.
 

Petite subtilité : ce taux en % est calculé à partir du nombre de lits en réanimation dont disposaient les hôpitaux de chaque département avant la crise du Covid-19 : 225 dans le Nord, 85 dans le Pas-de-Calais, 58 dans la Somme, 36 dans l'Oise et 34 dans l'Aisne.

Ces calculs ne prennent pas en compte le nombre de lits en réanimation que les hôpitaux ont réussi à dégager (en libérant de la place, voire en transformant un bâtiment entier en "hôpital de guerre" comme le CHU de Lille avec le CH Calmette). C'est la raison pour laquelle le taux a pu atteindre 200% dans l'Oise sans que les services d'urgence ne soient saturés pour autant.
 
 

Critère n°3 : les besoins en tests


Ce critère a finalement très peu évolué, puisque l'intégralité du territoire – métropole comme outre-mer – est resté en vert depuis le début de sa prise en compte.
 
 

Un changement au 2 juin


Le classement de la région en rouge, au 9 mai, avait beaucoup fait réagir. Les Hauts-de-France se trouvaient alors dans une situation à peu près similaire à celle de la régoin Auvergne-Rhône-Alphes, restée au vert alors qu'elle comptait quelques départements en orange.

Depuis ce dimanche, notre situation fait en revanche peu de doutes : quel que soit le critère que l'on regarde et sur les sept derniers jours, tout est vert.

Mais pour voir la situation évoluer, il reste malgré tout à attendre la date fatidique du 2 juin, à laquelle le gouvernement a fixé la prochaine étape du déconfinement. "Même si on actualise ces cartes, le Premier ministre a donné la date du 2 juin comme prochaine étape pour prendre des mesures", a souligné la direction générale de la santé auprès de Franceinfo.

Pourtant, pour l'épidémiologiste Martin Blachier, il est nécessaire d'ouvrir au plus vite les espaces verts pour éviter des concentrations de personnes ailleurs. "Je pense qu’il faut réouvrir ces espaces", a-t-il estimé, "sinon les gens sont obligés d'aller dans les espaces qui restent ouverts et cela rend plus difficile le respect des règles de distanciation."
 
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