Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a lancé mercredi un site internet pour "établir la vérité" face aux "manipulations et contre-vérités" et promouvoir, vidéos et graphiques à l'appui, l'action menée par l'État à Calais.
Ce site, etat-a-calais.fr, "permettra à chacun de comprendre les conséquences de la crise migratoire à Calais et de constater l'engagement de l'État pour y faire face", a indiqué le ministère dans un communiqué. Sous une bannière illustrée de la photo aérienne de la partie nord du campement, avec ses alignements de conteneurs destinés à loger les réfugiés, le site déroule plusieurs rubriques : "la mise à l'abri à Calais", "l'accueil en France"...
Loin des images de cabanes en flammes et de migrants bouche cousue qui avaient émaillé le démantèlement de la "Jungle" entrepris la semaine dernière, les photos et vidéos postées sur le site détaillent l'action des travailleurs sociaux, l'hébergement sur place, et les efforts entrepris pour les mettre à l'abri dans des centres d'accueil loin de Calais.
"J'ai souhaité qu'un site internet soit créé pour établir la vérité"
"J'ai souhaité qu''un site internet soit créé pour établir la vérité" face "aux manipulations et aux contre-vérités", avait indiqué Bernard Cazeneuve mercredi matin lors d'une audition devant une commission de l'Assemblée nationale, au cours de laquelle il avait estimé que le démantèlement du bidonville pourrait se terminer "d'ici sans doute une dizaine de jours".Soulignant que près de 3.000 personnes avaient quitté la "Jungle" pour des centres d'hébergement depuis octobre, il avait regretté que "certains organes de presse (aient) appelé un échec" ce bilan, et déploré le "travail de désinformation cynique des passeurs, des No borders, et aussi de multiples secteurs dont la situation difficile des migrants constitue le miroir narcissisant de leurs préoccupations égotiques".
Les critiques régulièrement adressées à l'État pour son action dans le bidonville de Calais se sont aiguisées avec le démantèlement de la partie sud du campement, abritant de 800 à 1.000 personnes selon les pouvoirs publics mais 3.500 selon les associations.