Suites aux annonces du Premier ministre, Jean Castex, jeudi 25 février, les départements de l'Oise et de la Somme ont été placés en surveillance renforcée. Selon la situation, d'ici le 6 mars, préfectures et élus décideront de prendre de nouvelles mesures.
Depuis plusieurs jours, la situation sanitaire dans les départements de l'Oise et la Somme est préoccupante.
Dans l'Oise, le taux d'incidence est passé en une semaine de 220 à 262 cas pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 18%. "11 intercommunalités sont au-dessus du seuil d’alerte maximale de 250, et la part du variant anglais dans ces territoires dépasse largement la moyenne nationale", précise la préfecture. S'ajoute à cela, une situation toujours très tendue dans les hôpitaux.
Même constat dans la Somme où le taux d'incidence est passé de 258 cas pour 100 000 habitants à 294 cas en une semaine. Avec en particulier un taux d’incidence élevé chez les plus de 65 ans : 290 cas pour 100 000 habitants.
Comme pressenti, suites aux annonces gouvernementales jeudi 25 février, ces deux départements ont donc été placés en surveillance renforcée. Ce qui signifie que de nouvelles mesures pourraient être prises localement afin de freiner la propagation du virus.
Des contrôles renforcés
La préfecture de l'Oise a d'ores et déjà demandé des contrôles renforcés du respect des mesures barrières dans le département. "Si ces mesures sont globalement respectées, la préfète déplore la persistance de certains rassemblements en période de couvre-feu suscités par des températures plus clémentes", indique-t-elle.
Selon la préfecture, depuis le 1er janvier, dans les trois agglomérations beauvaisienne, creilloise et compiégnoise en zone police, plus de 750 personnes ont été verbalisées dont 650 pour violation du couvre-feu et une centaine pour non-port du masque. En outre, 45 établissements recevant du public ont été temporairement fermés pour non respect des règles sanitaires.
Dans la Somme, la préfète demande à ce que les contrôles soient également renforcés afin d'assurer le respect : du port du masque dans les communes où il est rendu obligatoire, des horaires du couvre-feu entre 18h et 6h, des jauges de fréquentation dans les établissements recevant du public et de l’interdiction des rassemblements, réunions ou activités sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public mettant en présence de manière simultanée plus de six personnes.
"Je souhaite des mesures très localisées"
De son côté, le président du département de la Somme appelle à la vigilance en cette période de vacances scolaires. Il n'écarte pas la mise en place de nouvelles mesures dans le département. "Je les souhaite très localisées et déclinées différemment à l’intérieur d’un même département comme le nôtre : ne comparons pas le centre-ville d’Amiens ou certains points très touristiques à des territoires très ruraux de la Somme", indique Stéphane Haussoulier.
Pour lui, les écoles doivent rester ouvertes et l'activité doit perdurer. "Le coût payé par certains professionnels est trop élevé pour que nous puissions nous permettre de restreindre, encore, l’activité là où les mesures barrières peuvent être respectées", estime-t-il.
Une position que partage Alain Vasselle, président de l'union des maires de l'Oise. "Ce qui est important c'est d'assurer la protection de nos concitoyens de telle manière à ce qu'ils ne soient pas contaminés par le Covid. Je pense que ceci passe avant tout. Mais on ne peut pas ignorer non plus les conséquences économiques et sociales qui résultent de ses mesures de confinement, donc il faut faire preuve de pragmatisme et les localiser là où la pression du virus et la plus importante."
Des concertations auront lieu avec les élus locaux, sous l’égide des Préfectures. Tous s'accordent pour rappeler l’importance du respect des gestes-barrières et du port du masque partout où cela est obligatoire.