Pour la troisième semaine consécutive, le succès de l'initiative "Place aux restos" sur le marché d'Audruicq ne se dément pas. Les 300 plats préparés par les restaurateurs du secteur se vendent comme des petits pains.
Au troisième confinement, Nicole Chevalier, maire d'Audruicq (Pas-de-Calais) a cherché comment aider les commerces et restaurateurs de sa commune de 5500 habitants. En collabaration avec l'UMIH, union des métiers et des industries de l'hôtellerie, ainsi est née l'opération "Place aux restos".
Depuis le 14 avril, sur la place toute rénovée du marché, chaque mercredi des restaurateurs proposent de la vente à emporter: " Nos restaurateurs auront ces 12 mètres de linéaire tant qu'ils le souhaiteront. L'objectif est de les aider et de leur offrir un peu de lien social parce que ça leur manque. Je suis la première surprise par le succès de l'opération mais je crois que les professionnels le sont également", détaille Nicole Chevalier, présidente de la communauté de communes de la région d'Audruicq.
300 plats vendus chaque semaine
Le séculaire marché d'Audruicq connu pour ses stands d'animaux vivants, poules, canards, lapins attire l'été des touristes de toute la région. Avec les restrictions de déplacement, on est loin des 200 exposants habituels mais le public fidèle a tout de suite adhéré à cette offre de plats à emporter, pour la plus grande satisfaction des restaurateurs participants : "C'est la deuxième fois que je participe. J'avais quarante plats et vous voyez il n'en a plus que trois. Le poulet maroilles est un véritable succès ! On ne gagne pas une fortune mais cela permet de rencontrer de nouveaux clients et de voir du monde ", raconte Anne-Philippe Marquis, de l'établissement Les petites casseroles de Saint-Folquin.
Attirer une nouvelle clientèle
Gratin d'artichaut, waterzoï de poissons ou volaille et île flottante sont les propositions du jour du Beau-Soleil, restaurant de Saint-Folquin fermé depuis l'automne. Laeticia Wyse, la propriétaire sourit : "C'est beaucoup de boulot de préparation la veille. On cuisine une centaine de menus et tout est vendu. On ne gagne presque rien mais cela permet de garder le contact, et d'attirer de nouveaux clients. C'est une belle opportunité".
Annick Brame hésite encore entre viande et poisson ! Cette propriétaire de chambre d'hôtes à Audruicq joue le jeu : "Je suis solidaire de la profession. Chaque semaine je change de stand et tout est très bon ! J'achète pour ma famille mais aussi pour faire déguster aux quelques clients que j'accueille dans mes chambres" . La panier de Madame la Maire est bien plein également : " J'ai pris des hamburgers pour mes petites enfants mais tout de même qu'est ce que les restaurants nous manquent !"
Les restaurateurs se retrouvent également le samedi sur le marché de Oye-Plage.