Le Comité national des pêches, qui veut peser sur les négociations à propos des licences de pêches accordées par le Royaume-Uni après le Brexit, a lancé une grande journée de mobilisation vendredi 26 novembre.
La fronde a débuté. Comme annoncé jeudi lors d'une conférence de presse, les pêcheurs ont commencé vendredi 26 novembre leur journée de blocage afin de peser dans le conflit qui dure autour des licences de pêche post-Brexit, dont près de 50 pêcheurs de Boulogne-sur-Mer sont encore privés.
Une dizaine de bateaux a bloqué, vendredi dès 12 heures, l'entrée du port de Calais pour stopper les exportations britanniques pendant deux heures – les ports de Saint-Malo (Ile-et-Vilaine) et Ouistreham (Calvados) ont également été bloqués.
"Il faut que la Commission européenne se bouge et qu’elle impose des mesures de rétorsion si le Royaume-Uni ne répond pas après le 10 décembre [la date limite fixée au Royaume-Uni par la Commission européenne pour régler le litige autour des licences]", a expliqué Olivier Leprêtre, en amont du blocage.
"Action symbolique"
Le président du Comité régional des pêches Hauts-de-France n'a pas exclu d'autres actions par la suite. "Là, c’est une action symbolique mais si ça continue on montrera plus les dents."
La journée de mobilisation des pêcheurs a continué vendredi après-midi avec le blocage du Tunnel sous la Manche pour les marchandises entre 14 heures et 16 heures. Un blocage qui concerne seulement les poids-lourds.
Depuis l'accord post-Brexit signé fin 2020, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais la France réclame plus de licences de pêche à Londres et à l'île anglo-normande de Jersey.
Au total, depuis le 1er janvier 2021, elle a obtenu "plus de 960 licences" de pêche, mais Paris réclame plus de 150 autorisations supplémentaires, selon le ministère de la Mer.