Manche : 36 migrants secourus alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre sur deux embarcations

Sept d'entre eux ont "réussi" leur traversée et ont été remis aux autorités britanniques.

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La préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord a mené des opérations de grande ampleur au large de Calais dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 novembre, et secouru 36 migrants qui tentaient une traversée.

 

"Sains et saufs"


"Tous sont sains et saufs. Sept migrants, six hommes et une femme, ont été remis à la Border Force britannique et onze autres, de la seconde embarcation, étaient en route vers Calais pour être remis à la PAF" a indiqué à l'AFP un porte-parole de la préfecture maritime.

Vers 1h45 déjà, un remorqueur de la marine française avait "repéré une embarcation en mer", "au nord-est du cap Gris-nez" indique la préfecture maritime dans un communiqué. L'embarcation est escortée jusqu'à proximité des côtes anglaises (5 km des côtes anglaises) où le Centre des Opérations Maritimes permet à la Border Force Britannique de récupérer les sept premiers migrants.

 

Un zodiaque en panne


Puis vers 3 heures, c'est un ferry qui alerte les autorités en découvrant un semi-rigide de 4 mètres en détresse à la suite d'une panne, sur le secteur de Wimereux. À son bord se trouvaient onze migrants, redirigés vers la France. Malgré une communication difficile, les secours parviennent à connaître la position exacte des migrants et les secours décollent vers 5h15.

Il ne les repère que vers 6h10, à une dizaine de kilomètres au nord du Cap Gris-Nez. Quatre d'entre eux se trouvaient en situation d'hypothermie et sont hospitalisés à l'hôpital de Calais. Les autres ont été remis à la Police aux Frontières.

La préfecture maritime a fait "intervenir des engins aériens de la marine nationale, un aéronef maritime, un hélicoptère, des moyens nautiques basés à Boulogne, un remorqueur d'intervention et d'assistance, et un patrouilleur de la douane" énumérait le préfet maritime Philippe Dutrieux, à l'antenne de France Bleu Nord.

Parallèlement, deux tentatives de traversée ont été avortées sur terre: l'une tard mercredi à Oye-Plage, où 10 migrants essayaient de prendre la mer, l'autre sur la plage de Wissant, où huit migrants ont rebroussé chemin après avoir vu leur pneumatique crever, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.

Depuis quelques semaines, les autorités font face à de nouveaux modes de traversée : le 14 novembre, 17 migrants avaient rallié la Grande-Bretagne sur un bateau de pêche volé.  
  

Des réseaux de passeurs "criminels", "mafieux"


"Nous venons de vivre une nuit au cours de laquelle nous avons observé une recrudescence jusqu'à présent inconnue" soulignait le préfet maritime ce matin, ajoutant que "le phénomène s'est amplifié, il s'est durci avec des réseaux de passeurs que je qualifierais de criminels, de mafieux, qui poussent les migrants à prendre la mer dans des conditions" qualifiées de "dangereuses".
  

Je ne suis pas en lutte contre les migrants, je suis là pour les sauver



C'est la raison pour laquelle la préfecture maritime veut alerter sur les risques qu'encourent les migrants, notamment en passant par les associations qui leur viennent en aide. 

"Moi, je ne suis pas en lutte contre les migrants, je suis là pour les sauver" insiste à l'antenne de France Bleu Philippe Dutrieux, qui intervient également pour "intercepter des passeurs" et "les livrer à la justice pour que la justice puisse ensuite faire son travail et faire tomber ces réseaux."
 
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