Malgré une météo compliquée avec plusieurs épisodes de forte chaleur et une canicule particulièrement violente, la moisson 2019 tient toutes ses promesses après trois années difficiles.
Un rendement à l'hectare plutôt élevé, des qualités nutritives supérieures aux années précédentes : la moisson 2019 touche à peine à sa fin mais présente d'ores et déjà toutes les caractéristiques d'une bonne année.
Un grand cru
Avec une moyenne de rendement estimée à 9,2 tonnes de blé par hectare, la mouture 2019 n'est pas loin d'égaler le record de l'année 2015, qui sert désormais de référence en la matière, avec ses 10 tonnes de blé à l'hectare.Même constat du point de vue nutritionnel. La récolte de cette année présente d'excellentes qualités, notamment des taux de protéines nettement supérieurs à ceux des années précédentes. "Si on était dans la viticulture on dirait qu'on est dans un grand cru", analyse Philippe Florentin, directeur général adjoint d'une coopérative agricole.
Une sécheresse sans incidence
La canicule n'a donc pas eu les effets dévastateurs attendus, malgré les incendies à répétition qu'elle a provoqué lors de la vague de fin juillet. "La sécheresse n'a globalement pas eu trop d'impact sur les blés puisqu'ils étaient déjà à maturité dans l'ensemble", explique Jean-Luc Allain, agriculteur céréalier dans la Somme.La région des Hauts-de-France, la dernière à procéder aux moissons en raison de sa position géographique, est la première productrice française de blé en France. En 2017, elle comptait à elle seule près de 20% de la production nationale.