Mort d'un migrant soudanais dans la Manche : "Pour l’État, il est urgent de ne rien faire ou de faire le minimum"

Olivier Caremelle, ancien directeur de cabinet de Damien Carême alors maire de Grande-Synthe et désormais député, revient sur le plateau de France 3 sur la politique migratoire de la France après le décès d'un migrant ce mercredi 19 août. 

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"Pour l’État, il est urgent de ne rien faire ou de faire le minimum, les départs continuent pourtant, les arrivées, les passages se poursuivent, c’est le mythe de Sisyphe. C’est en Europe, c’est en France, tous les jours". Dans son livre Par simple humanité, l'accueil des migrants à Grande-Synthe, Olivier Caremelle, ancien directeur de cabinet de Damien Carême, alors maire de Grande-Synthe et actuel eurodéputé, dénonce la politique d'accueil du gouvernement français. 

Alors qu'un Soudanais a été retrouvé mort sur la plage de Sangatte, Olivier Caremelle interviewé sur le plateau de France 3 Hauts-de-France, regrette que l'Etat n'ait "pas assez fait dans les vingt dernières années". Il surenchérit : "l'État a surtout délivré un message très clair. La France n'est plus la terre d'accueil qu'elle était hier, elle devient un peu inhospitalière."En mars 2016, la ville de Grande-Synthe avait décidé, malgré l'opposition de la préfecture, de construire un camp humanitaire pour accueillir 2 800 personnes migrantes. Si le camp a disparu dans les flammes au cours de l'année 2017, Olivier Caremelle aux côtés de Damien Carême voulait pallier "une crise de l'accueil" plus "qu'une crise des réfugiés."

"L'indifférence n'est pas mêlée. Il y a des gens qui se révoltent, qui militent, des associations qui œuvrent sur le terrain et des politiques qui prennent leur bâton pour cheminer et contraîndre l'Etat à une autre politique", appuie l'ancien directeur de cabinet de Damien Carême. Pourtant, il regrette que "ce ne soit pas le sens des dernières discussions politiques entre Emmanuel Macron et ses homologues britanniques, car le traité du Touquet a été amendé avec le traité de Sandhurst." Le traité du Touquet a été pris en 2003. Il rend la France responsable de la gestion de la frontière avec le Royaume-Uni contre le financement de ce dernier. Le traité de Sandhurst est venu le compléter sans apporter de changement fondamental. Selon Olivier Caremelle, ce nouveau traité, adopté en 2018, "va vers un durcissement du contrôle des frontières et notamment une sorte de démarcation qui permet de rigidifier les passages et d'empêcher coûte que coûte les gens d'arriver en Angleterre."

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