Dans un courrier adressé ce lundi 13 mai au ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, Xavier Bertrand lance un appel au développement d’un service express régional métropolitain (SERM) spécifique pour le littoral.
Après le projet d’un RER en métropole lilloise, l’idée d’un RER littoral pourrait bien faire son chemin.
Pour ce faire, le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, avance plusieurs axes. Parmi eux :
- Des travaux de modernisation sur la ligne Calais-Dunkerque, avec le développement d’un réseau de cars express sur l’autoroute A16.
- Le développement d’un TER entre Dunkerque et Rang-du-Fliers, avec la création pour chaque gare traversée de parking relais.
- L’amélioration du cadencement des TER sur l’axe ferroviaire Dunkerque-Hazebrouck et des TERGV (transport express régional à grande vitesse) sur la ligne Dunkerque-Lille.
Un projet "ambitieux" qui avoisinerait les 500 millions d’euros, pour répondre "aux enjeux de mobilité du Dunkerquois qui s’apprête à accueillir 20 000 emplois à l’horizon 2030".
Un développement économique et social pour la région
"C’est du bon sens", se félicite Thaddée Segard, président de l’association MetrOpale Synergie, qui milite depuis trois ans pour l’instauration d’un RER littoral. "Il faut désengorger l’A16, renforcer l’accessibilité aux trains en créant des parkings pour voitures et vélos, explique Thaddée Segard. Avec la création des gares sur le littoral il y a cent ans, des entreprises se sont développées, c’est un véritable carrefour."
Outre faciliter le trajet quotidien des habitants du littoral, un tel projet permettrait de répondre aux objectifs de "réduire les émissions du secteur des transports de 35% d’ici 2030 par rapport à 2019", d’après le site du ministère de l’écologie. En 2022, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de voir émerger une dizaine de projets SERM en France.
Quid du RER métropolitain lillois ?
Un coup de théâtre qui intervient après plusieurs semaines de passes d’armes entre Xavier Bertrand et Patrice Vergriete, concernant le projet de RER métropolitain lillois. Ce serpent de mer, mentionné pour la première fois en 2006, a été abandonné avant d’être à nouveau voté par la région en 2013 pour une mise en circulation à l’horizon 2025.
Pour le ministre des Transports, le projet est trop coûteux (7 à 9 milliards d’euros pour la création de gares, de rails et de nouveaux trains entre Lille et Hénin-Beaumont) et trop centré sur le bassin minier, au détriment des habitants de la Côte d’Opale.