Bielsa au LOSC ? Pas une utopie, mais pas encore une réalité

Viendra, viendra pas ? Alors que le passage de témoin entre le président Michel Seydoux et le repreneur Gérard Lopez a lieu vendredi, l'arrivée de l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa sur le banc du Losc n'est, elle, pas encore garantie.

"Gérard Lopez est en contact régulièrement avec Marcelo Bielsa. Ce dernier constitue une option parmi d'autres pour occuper le poste d'entraîneur. Ils continuent de discuter ensemble", a affirmé jeudi l'entourage de l'ancien patron de l'écurie de Formule 1 Lotus.

Depuis l'annonce de l'opération de rachat du club nordiste par l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois, les rumeurs vont bon train au sujet de la venue d'"El Loco" dans le Nord. Et elles se sont amplifiées ces derniers jours avec l'avancée du processus de reprise, qui sera finalisé la semaine prochaine. M. Lopez, qui donnera sa première conférence de presse vendredi au Domaine de Luchin, le centre d'entraînement du LOSC, ne révèlera pas le nom du nouveau technicien à cette occasion puisque le rachat ne sera pas encore officiel. Mais la journée sera plutôt marquée par le match Lille/Saint-Etienne (20h45), qui sera le dernier de M. Seydoux en tant que président du LOSC.
Un hommage lui sera d'ailleurs rendu à l'issue de la rencontre disputée au stade Pierre-Mauroy. Même si le choix du nouvel entraîneur ne le concerne plus, M. Seydoux a confirmé au Figaro que la piste Bielsa était bien réelle : "J'ai compris depuis longtemps qu'il y avait une relation forte entre Gérard Lopez et Marcelo Bielsa. Ce n'est pas une utopie."

"Rien n'est arrêté" 

Pour autant, rien n'est fait et le clan Lopez reste très prudent afin de ne pas offusquer le fantasque technicien argentin, qui par le passé a déjà claqué la porte sans préavis. Ainsi, en juillet dernier, il avait donné son accord aux dirigeants de la Lazio Rome, avant de démissionner deux jours plus tard.

En août 2015, après avoir réalisé une bonne première saison à la tête de l'Olympique de Marseille, il avait démissionné à la surprise générale au soir de la première journée de Ligue 1, alors qu'il était pourtant adulé par les supporters phocéens, en raison de désaccords avec le président Vincent Labrune.

"Gérard Lopez n'a pas encore choisi son entraîneur et rien n'est arrêté concernant une éventuelle nomination. Patrick Collot a fait et continue de faire du bon travail. Aujourd'hui, c'est lui l'entraîneur", a précisé l'entourage de l'Hispano-Luxembourgeois. Collot, qui assure l'intérim depuis fin novembre et le renvoi de Frédéric Antonetti, ne se fait pourtant guère d'illusions sur son maintien sur le banc : "J'ai un contrat, je suis salarié. Je serai toujours au club. À quel poste ? À quel niveau ? Je ne sais pas."

Bielsa, "un éclairage international"

Du côté des joueurs, la possible arrivée de Bielsa ne passe pas non plus inaperçue mais les réactions sont diverses. Ainsi, le défenseur Adama Soumaoro s'est montré laconique: "Il y a beaucoup de bruit. J'en ai entendu parler, je sais ce qu'il a fait, c'est un très bon coach mais notre coach actuel est Patrick (Collot)".

Le défenseur international Sébastien Corchia s'est lui montré enthousiaste cette semaine à la télévision, dans Téléfoot sur TF1, puis sur BeIn Sports. "A Marseille, on a vu que c'est un coach qui produit du jeu et qui fait énormément progresser ses joueurs. Pour l'instant, rien n'est officiel quant à sa venue, mais on sait que cela peut arriver très vite." Dans les instances, le nom de Bielsa fait aussi saliver. "Bielsa est l'un de ces personnages qui apportent un plus à un championnat. On voit actuellement en Premier League une véritable bataille entre grands coaches. Comme Ibrahimovic chez les joueurs, il fait partie de ces entraîneurs qui, lorsqu'ils arrivent dans un championnat, lui donnent aussi un éclairage international", estime ainsi auprès de Philippe Diallo, directeur général de l'UCPF, le syndicat des "petits et moyens" clubs professionnels.

En attendant l'éventuelle arrivée d'"El Loco", c'est bien "El Collot" qui sera sur le banc des Dogues vendredi pour le 721e et dernier match de l'ère Seydoux.
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