C'est officiel : une partie des salariés de la sucrerie d'Escaudœuvres resteront sur le site, les autres seront reclassés dans les différentes usines Tereos de la région. Un soulagement teinté d'amertume pour les syndicats.
Ils sont finalement tombés d'accord... La direction du gérant sucrier Tereos et les organisations syndicales ont acté les mesures sociales suite à la fermeture du site d'Escaudœuvres. Loïc Lagouche, secrétaire adjoint CGT au CSE aurait préféré que la sucrerie perdure mais se résout :"on subit, on n’a pas le choix parce qu’on a bien compris qu'ils ne reviendront pas sur leur décision".
Le syndicaliste n'a pas gagné sa guerre contre la fermeture mais savoure une victoire : le reclassement de la totalité des salariés. 50 d'entre eux rejoindront l'entreprise Tereos de Boiry-Sainte-Rictrude, dans l'Arrageois, 20 autres celle de Origny-Sainte-Benoite, près de Saint-Quentin, dans l'Aisne et quelques-uns seront reclassés sur les sites d'Attin et Lillers, dans le Pas-de-Calais.
Pour les 40 salariés restants, ils continueront à exercer leur activité sur le site d'Escaudœuvres et seront affectés au conditionnement du sucre. Les silos resteront sur place, alimentés par des usines extérieures.
Si les 123 salariés ont choisi leur lieu de reclassement, tous recevront le courrier officiel à la fin du mois d'août pour une prise de poste en octobre prochain.
Chacun percevra également une prime de mobilité géographique et un remboursement des frais de déplacements pendant un peu plus de cinq ans. "C'est pour nous laisser le temps de déménager pour certains, de se retourner" précise le syndicaliste.
C’est un combat dur et effréné, sans relâche pour obtenir ce que nous avons obtenu
Loïc Lagouche, secrétaire adjoint CGT au CSE
"Ça laisse un goût amer, on ne comprendra jamais pourquoi on ferme" ajoute l'ancien salarié, qui ne manque pas de rappeler, une nouvelle fois, le chiffre d’affaires de l'entreprise de 5,1 milliards d’euros en 2021/2022 et un résultat net de 172 millions d’euros.
"Maintenant il faut aller de l’avant et vivre avec" conclut Loïc Lagouche, qui aspire à présent à un peu de repos.