Environ 150 personnes ont été verbalisées par la police et la gendarmerie pour défaut d'attestation dérogatoire de déplacement, mercredi 18 mars dans le Nord et le Pas-de-Calais.
135 euros. C'est le montant de l'amende forfaitaire dont peut écoper toute personne sortant de chez elle sans attestation dérogatoire de déplacement, en ces temps de confinement dans le contexte d'épidémie de coronavirus.
Depuis mardi midi, de nombreux contrôless de police et de gendarmerie sont réalisés sur la voie publique pour faire respecter la mesure. Si au jour 1 du confinement les forces de l'ordre étaient indulgentes, les premiers procès verbaux ont été dressés mercredi 18 mars.? ?? #CORONAVIRUS | ⚠️ Les attestations officielles imprimées et les attestations sur l’honneur rédigées sur papier libre sont les seules valables.
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) March 18, 2020
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150 PV
Ainsi, 32 personnes avaient été verbalisées mercredi à 17h en zone gendarmerie. Au même moment, la police du Nord avait rédigé plus de 60 amendes. La préfecture du Pas-de-Calais communique ce jeudi midi le chiffre de 50 PV dressés.
"Je déménage, monsieur ! Je suis obligé de quitter mon appartement cette semaine, c'est un cas exceptionnel !", plaide Karim, 29 ans, au volant d'un monospace bleu chargé de meubles, matelas et appareils électroniques, non loin de la mairie de Lille. Face à lui, un policier en uniforme examine son attestation sur l'honneur d'un oeil dubitatif.
"Les situations exceptionnelles, elles sont listées ici ! Et le déménagement n'en fait pas partie", tranche l'agent par la fenêtre, pointant le texte du ministère de l'Intérieur.
Les déplacements tolérés sont ceux entre domicile et travail "quand c'est absolument nécessaire", pour aller faire ses courses, pour raisons de santé, ou encore pour "motif familial impérieux ou l'assistance de personnes vulnérables".