Pendant deux semaines, six adultes comparaissaient devant la cour d'Assises du Nord pour le calvaire infligé au petit Yanis. Ils ont été condamnés à des peines allant de 4 à 20 ans d'emprisonnement. Les deux femmes jugées pour non-dénonciation de mauvais traitement ne retourneront pas en prison.

C'est l'épilogue d'un procès long de deux semaines et l'un des plus éprouvants jamais étudiés par la cour d'Assises du Nord. Ce 20 janvier, les bourreaux du petit Yanis ont été condamnés à des peines allant de 4 à 20 ans d'emprisonnement pour des actes de torture et de barbarie commis en 2018.

A l'époque, Yanis a 2 ans et demi. Sa mère, Christine P. est dépassée par l'énergie du petit garçon et les violences subies dans son propre foyer. Son "ami" et surtout amant, Sébastien B., lui propose de lui déposer le jeune garçon pour le "rééduquer".

Mais pendant deux semaines, dans la maison qu'il partage avec sa compagne à Auberchicourt, Yanis est martyrisé, torturé, traité comme un objet sous l'impulsion de Sébastien B, considéré comme le principal accusé.

L'expert psychologue s'était dit incertain de ses capacités de réinsertion, évoquant une personnalité "autocentrée" et "immature".

De 4 à 20 ans de prison pour les accusés

Six adultes étaient présents sur le banc des accusés. Quatre d'entre eux, Sébastien B., Coraline R. et Jordan et Kévin D. étaient accusés des violences commises sur l'enfant. Deux femmes, Christine P. et Audrey R., comparaissaient pour non-dénonciation. 

"Ils n'ont pas le même degré de responsabilité mais ils sont tous coupables" avait résumé l'avocate générale dans son réquisitoire, au matin du 20 janvier.

Voici les peines prononcées à l'encontre de l'ensemble des accusés : 

  • Pour Sébastien B. : 20 ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux-tiers et 10 ans de suivi socio-judiciaire
  • Pour Coraline R. : 15 ans de réclusion sans peine de sûreté et 8 ans de suivi socio-judiciaire
  • Pour Jordan D. : 10 ans de réclusion sans peine de sûreté et 5 ans de suivi socio-judiciaire
  • Pour Kévin D. : 12 ans de réclusion avec une peine de sûreté des deux-tiers et 8 ans de suivi socio-judiciaire
  • Pour Christine P. : 4 ans de prison et 5 ans de suivi socio-judiciaire
  • Pour Audrey R : 4 ans de prison

"Vous êtes passées à ça de retourner en prison dès ce soir" a rappelé la cour à Christine P. et Audrey R. Les deux femmes rentreront chez elles à l'issue du procès. Elles ont purgé une partie de leur peine en détention provisoire et devraient bénéficier d'un aménagement de peine. La reconnaissance des faits est la seule composante qui a permis à Sébastien B. d'éviter la peine maximale de 30 ans de réclusion. 

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