Douai : les Brasseurs de Gayant délocalisés à Arques

Les Brasseurs de Gayant, institution douaisienne presque centenaire, déménageront en 2017 à Arques, dans le Pas-de-Calais, pour se rapprocher de leur maison-mère, la Brasserie de Saint-Omer.

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En 2019, les Brasseurs de Gayant auraient du fêter à Douai leur centenaire. Mais fin 2007, les producteurs des célèbres bières nordistes Goudale, Saint-Landelin, Grain d'Orge et Belzebuth déménageront dans le département voisin du Pas-de-Calais, à Arques, à presque 100 km de leur base.

Ainsi en a décidé André Pecqueur, patron de la Brasserie de Saint-Omer (et plus important brasseur indépendant de France), qui a racheté en 2010 les Brasseurs de Gayant. Un site de 13 hectares a déjà été trouvé à Arques pour accueillir la production. Le projet, chiffré à 60 millions d'euros, est ambitieux, ce qui rassure les représentants des 85 salariés concernés. "Oui, 60 millions d'euros, ça nous rassure", explique Sylvie Libert, déléguée du personnel aux Brasseurs de Gayant. "Mais maintenant, c'est tout frais, il faut vraiment qu'on prenne le temps de réfléchir, chacun à notre porte, pour voir comment s'organiser et faire au mieux, pour permettre à un maximum de personnes de chez nous d'accéder à cette nouvelle aventure, à ce nouveau départ".

"On a proposé au personnel de mettre un mini-bus à vie pour qu'ils n'aient pas de problèmes de frais de déplacement (en revanche le temps de transport sera décompté du temps de travail NDR), de payer de le déménagement s'ils souhaitaient déménager, de même venir à l'essai pendant 6 mois et si ça ne leur plaît pas, ils pourront être licenciés", explique André Pecqueur.

Reportage de Loïc Beunaiche et Pascal Mahieu.
Les sociétés d'André Pecqueur fonctionnent actuellement à plein régime : + 30 % de production en 2014 pour les Brasseurs de Gayant. En les rapprochant à moins de 5 kilomètres de la Brasserie de Saint-Omer, le PDG espère une meilleure rentabilité, sans aller jusqu'à la fusion. "Chaque brasserie restera indépendante financièrement et techniquement", insiste André Pecqueur. "Saint-Omer sera finalement la première région brassicole de France".

Son entreprise brasse plus de 3 millions d'hectolitres par an. Soit près de 200 millions d'euros de chiffres d'affaires.

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