Sur Twitter, Christophe Couturier, le chef des urgences du CHD de Dunkerque, a dénoncé les abus de certains patients qui se présentent aux urgences pour des motifs non justifiés et les conséquences qui en découlent sur le travail de l'équipe soignante.
Un profond ras-le-bol. Christophe Couturier, le chef des urgences du CHD de Dunkerque, a dénoncé sur Twitter les abus de certains patients qui viennent pour des motifs qui ne sont pas justifiés.
"5h du matin : mal à l'oreille depuis 24h, douleur musculaire aux cervicales depuis un massage en vacances il y a 4 jours, mal à la gorge depuis Dour festival il y a 15 jours etc. Continuez à tuer les urgences" peut-on lire sur son tweet, publié le 28 juillet, mis en avant dans La Voix du Nord.
Parmi les recours cette nuit aux #urgences après une journée à 193 entrées. 5h du matin: mal à l’oreille depuis 24H, douleur musculaire cervicale depuis un massage en vacances il y a 4j, mal à la gorge depuis Dour festival il y a 15j etc...continuez à tuer vos urgences les gens.
— Christophe Couturier (@Couturier_Doc) July 28, 2019
Loin d'être des urgences, ces motifs contribuent en effet à engorger les services, déjà en manque d'effectifs. Assez direct et provocateur, le tweet a une portée importante, étant donné qu'il est signé par le chef lui-même des urgences de Dunkerque.
La pédagogie comme solution à la crise
Pour Christophe Couturier, l'une des premières choses à faire pour endiguer la crise des urgences est de l'éducation auprès des citoyens et futurs patients. "Certes nos organisations sont perfectibles mais le parcours du patient commence par le patient lui-même. Je pense que nous devons proposer au usagers de l’éducation thérapeutique sur les pathologies aiguës. Les usagers sont le premier maillon de la chaîne de l’urgence", poursuit-il sur Twitter.
Mais le manque de médecins et les déserts médicaux contribuent aussi les Français à se tourner par défaut vers les urgences.
Une vidéo pour dénoncer leurs conditions de travail
Les urgences du CHD et le SMUR de Dunkerque avaient rejoint la grève déployée dans toute la France, depuis la mi-mars, le 2 juillet. L'équipe soignante a également réalisé une vidéo pour dénoncer leurs conditions de travail, publiée le 29 juillet sur Youtube.