Covid-19 à Dunkerque : le confinement le week-end bénéfique sur le taux d'incidence, pas sur l'hospitalisation

Le directeur de l'hôpital de Dunkerque a avoué, lundi 15 mars, que le confinement mis en place les week-ends dans le Dunkerquois avait des effets bénéfiques sur le taux d'incidence, mais "pas ou peu" sur l'hospitalisation. Déprogrammations et transferts de patients continuent.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Grande première pour Yves Marlier. Le nouveau directeur du Centre hospitalier de Dunkerque, en fonction depuis le 8 mars, a réalisé son premier point presse, ce lundi 15 mars, pour faire part de la situation sanitaire dans son hôpital. Une situation loin d'être au beau fixe. Si, selon ses dires, les effets de confinement le week-end dans le Dunkerquois se font sentir - le taux d'incidence a quasiment réduit de moitié pour se situer à 515 pour 100 000 habitants dans le Dunkerquois contre 1 000 il y a quelques semaines -, il n'y a pas eu de conséquence sur l'hospitalisation. "Elle se fait pas ou peu sentir", selon Yves Marlier. 

Les derniers chiffres font état de 96 patients hospitalisés en raison du Covid-19, dont 14 en réanimation au CH Dunkerque. "Un chiffre très haut qui ne traduit pas une baisse de la pression sur l'hôpital", explique le Docteur Paupard, gastro-entérologue, responsable du service de gastro-entérologie et président de la Commission médicale d'établissement (CME). Ce chiffre a augmenté : vendredi, 82 patients étaient hospitalisés. "Tous les jours, nous envoyons une vingtaine de patients dans le secteur de haute densité virale", explique le Dr Paupard. A noter que quatre patients sont morts ce week-end. Leur moyenne d'âge était de 80 ans.

Transferts de patients et déprogrammations

L'hôpital de Dunkerque essaie toutefois de se donner de l'air et un peu de marge en continuant le transfert de patients : 110 à 120 depuis le début de la cette nouvelle vague, majoritairement dans les autres hôpitaux des Hauts-de-France, mais aussi à Rouen, Limoges, Le Havre et Caen et même en Belgique, où cinq personnes ont été envoyées. Avec l'objectif d'arriver à s'organiser en cas de nouveau pic épidémiologique. "On souffle un tout petit peu", ressent le Dr Paupard.

L'hôpital nordiste procède à de nombreuses déprogrammations et à des transferts, l'épidémie gagnant de nouveau du terrain dans les autres régions françaises. Ce qui aurait pour conséquence une tension encore plus forte au sein du CHD. "Le taux d'incidence augmente dans le reste de la région Hauts-de-France, les possibilités de transfert vont se réduire", explique le président de la CME.

Par ailleurs, le phénomène au niveau national se confirme à plus petite échelle : la moyenne d'âge des patients en réanimation a légèrement diminué. Des personnes dont l'âge est entre 50 et 75 ans voir même inférieur à 50 ans. "Elles sont directement transférées en urgence avec un état respiratoire rapidement inquiétant, ce qui pose problème", explique la médecin, Dr Durand-Joly qui assure que ce n'est pas "la vaccination qui va nous faire sortir de la 3e vague".

Le personnel très fatigué

Du côté de la direction de l'hôpital de Dunkerque, on assure que la priorité est accordée à l'épidémie de Covid-19. "On reporte tout ce qui peut l'être pour concentrer nos ressources sur les secteurs Covid, on n'a pas d'autre marge, relate le Dr Papaud. Vu comment l'épidémie progresse en France hormis dans le Grand Ouest, on ne peut pas faire appel à la réserve sanitaire." Tout doit être réglé en interne. La seule solution pour desserrer l'étau du personnel soignant, qui selon les dires de leur direction, est à bout de souffle.

Vendredi dernier, Santé Publique France a publié son point hebdomadaire de la semaine du 1er au 7 mars dans les Hauts-de-France. L'organisme de santé se veut prudent :

"La tendance au ralentissement ou le début de recul épidémique, observés sur ces secteurs, doivent être interprétés avec précaution et plutôt à mettre au crédit de la diminution des interactions sociales pendant la période des vacances scolaires, qu’à une efficacité, déjà visible, des confinements partiels instaurés très récemment."

Santé Publique France

Le point hebdomadaire de ce vendredi, par rapport à la semaine de vacances scolaires qui vient de s'achever, devrait permettre d'y voir encore plus clair sur la situation sanitaire dans le Dunkerquois et dans les Hauts-de-France.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information