La vaste opération de déminage a démarré ce mardi matin sur la plage de Malo-Terminus. Les habitants habitant à proximité de l'opération ont du évacuer les lieux.
Ce matin, il faut partir : l'opération de déminage n'attend pas. Claudine Boulet et son époux habitent à proximité de la plage de Malo. Avant d'évacuer leur appartement, ils ont du respecter quelques consignes de sécurité : fermer les volets et ouvrir les fenêtres. En attendant la fin des travaux, les deux retraités vont devoir s'occuper : "On va certainement aller faire des courses, on va laisser travailler les démineurs", explique Claude Boulet. "On a pas de programme précis... On prend nos voitures et c'est l'aventure", sourit le retraité.
Quelques maisons plus loin, Isabelle Demey plie bagage. Elle aussi doit évacuer sa maison. Pas question de rester à Dunkerque, elle préfère prendre le large. "J'ai décidé de partir trois jours à Paris pour mon travail, du fait de cet évènement qui m'empêchait de rentrer et de sortir de chez moi", explique la jeune femme.
Etape par étape
Une centaine de mètres plus loin, la raison de tous ces départs. Ce matin, peu avant 8h, des démineurs ont commencé à se mettre en place. Une petite vingtaine d'engins explosifs datant de la seconde guerre mondiale sont cachés sous le sable. La plage est vide, tout comme ce périmètre de sécurité dans la ville. Les barrières bloquent tout accès à 800m de l'opération. A la sous-préfecture, les autorités veillent attentivement au bon déroulement du déminage.
"On procède par étapes", explique Aymeric, lieutenant de vaisseau à la marine nationale. "Pour l'instant on est en train de désensabler ces blocs de sable et de les sortir pour les mettre à jour sur la plage. On construit en parallèle un merlon, une protection en sable de trois mètres de haut, pour protéger les habitations de projections d'éclats."
Selon les résultats des travaux de déminage de ce jour, l'opération pourrait se prolonger jusqu'à jeudi. Les travaux reprendront demain matin.