Lucas Pouille : la Coupe Davis, seule lueur d'une saison noire pour le Nordiste

Une éjection du Top 30 après avoir intégré le Top 10, un divorce avec son entraîneur historique après neuf mois passés à errer sur les terrains, Lucas Pouille sort d'une saison cauchemardesque, seulement éclaircie par les respirations de la Coupe Davis.

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Comment stopper cette spirale? L'ex-N.1 français a dû souvent se poser la question cette saison avec son désormais ex-entraîneur Emmanuel Planque. Les deux, qui travaillaient ensemble depuis six ans, n'ont jamais trouvé la réponse.

Au Masters 1000 de Paris, sa défaite au premier tour, en deux sets, face à un concurrent potentiel en équipe de France, Gilles Simon, n'a été que le triste symbole de la déliquescence du Nordiste depuis des mois. Dépassé, sans confiance, incapable de se révolter...  
    
Un match de plus à oublier pour Pouille, conscient du marasme dans lequel il se trouve depuis plusieurs mois.


"Difficile de sortir de cette spirale"


"Cela a été très compliqué depuis le mois de mars. J'ai enchaîné des mauvaises défaites qui m'ont coûté de la confiance. C'est difficile de se sortir de cette spirale négative", a retracé le Nordiste de 24 ans après cette défaite.

Les faits sont têtus : cette saison, il n'a jamais battu un joueur mieux classé que lui sur le circuit. En Masters 1000, il n'a engrangé que deux victoires, et en Grand Chelem il n'a jamais dépassé le 3e tour (US Open). 

Ce naufrage a pourtant suivi un début de saison presque idéal. Sa défaite au premier tour de l'Open d'Australie contre le Belge Ruben Bemelmans, 171e mondial, aurait pu servir d'alerte, mais le Français gagne un mois plus tard à Montpellier après s'être offert les scalps de Paire, Tsonga et Gasquet. Une finale à Marseille, une
autre à Dubaï et Pouille accède pour la première fois de sa carrière au Top 10 mondial à la fin du mois de mars. 

Quand Yannick Noah fait appel à lui en avril pour affronter l'Italie en quart de finale de Coupe Davis à Gênes, le mal n'est pas encore vraiment visible. Et surtout, Pouille signe sa première victoire contre un Top 20 face à Fabio Fognini, après avoir battu Andreas Seppi. La machine semble être lancée. C'est en tout cas ce qu'il peut croire. 

Sauf qu'après... le désert. Plus rien ne fonctionne pour Pouille qui enchaîne les défaites et perd petit à petit sa confiance : Monte-Carlo, Budapest, Madrid, trois éliminations d'entrée, pour une seule petite victoire face à Seppi (49e) à Rome, la seule contre un Top 50 cette saison, le tout sur un mois et demi.

Un enchaînement fatal. Le gazon, a priori l'une de ses surfaces préférées, ne le sauvera pas, ni la saison américaine, et encore moins la tournée asiatique. "C'est une très mauvaise année", a-t-il confié au Figaro récemment, "je finis l'année avec des regrets. Il n'y en aura pas l'année prochaine. Je termine 30e (32e ce lundi) et j'ai l'impression d'avoir fait la pire année de ma vie". 


Bilan sans tache en Coupe Davis 


Au milieu de cette année noire, deux rares éclaircies sont venues entrecouper le cauchemar : les deux rencontres de Coupe Davis. Le seul bilan du Français qui n'affiche aucune aspérité. En demi-finale face à l'Espagne début septembre, il bat Bautista Agut.

En ajoutant les deux simples contre l'Italie au printemps, ça fait trois victoires en trois matches.  

Assez pour lui fournir quelques motifs d'espoir pour la prochaine saison ? Mais pourquoi ce double visage ? Dans l'entretien au Figaro, Pouille assure qu'il ne s'autorise pas "une attitude négative" en Coupe Davis car il "joue pour les autres". 

"J'ai réussi à être là, au moment présent. Pas sur le circuit. C'est ce que j'ai appris, entre autres, de cette mauvaise année", ajoute-t-il.

Un exploit en finale face aux Croates l'aiderait sûrement à se reconstruire, dans l'optique de 2019.

 
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