La CFE-CGC et la CFDT ont signé cette proposition de la direction. La CGT a claqué la porte des négociations.
"C'est un simulacre de négociations qui visait à récupérer d'autres organisations syndicales. C'est très mal vécu dans nos rangs. La direction n'a pas pris en compte l'ampleur du mouvement" réagissait ce matin à Paris Benjamin Tange, représentant CGT de Mardyck, avant de préciser qu'un référé avait été déposé hier devant le tribunal de Lille contre les réquisitions de trois salariés pour que des camions citernes puissent repartir du dépôt de Mardyck.
Et le syndicaliste de rappeler la puissance de son syndicat sur le terrain : s'il concède que la CFDT et la CFE-CGC sont fortes de 56% de représentativité à elles deux, "sur le terrain, en production, aux dernières élections professionnelles, la CGT représentait le double de la deuxième organisation professionnelle".
La signature du compromis sur lequel sont tombés d'accord direction et CFE-CGC et CFDT "ne changera rien à l'état d'esprit et à la détermination des grévistes" prévenait ce matin, Alexis Antonioli, pour la CGT, syndicat qui réclamait 10% d'augmentation.
Clément Mortier, F.O. a présenté les avancées obtenues tôt ce matin, aux salariés qui ont décidé de reconduire la grève à 100%. "Les salariés ont choisi localement. Nous les soutenons, même si des salariés restent réquisitionnés".
A Mardyck hier, 25 camions-citernes ont quitté le dépôt avec du carburant. Camions qui seront autorisés à rouler ce week-end.