Alors que la CGT appelle à continuer le mouvement espérant remettre la direction à la table des négociations, notamment pour la rétroactivité des mesures à 2022, F.O. pense que ce n'est plus possible après la signature de l'accord par la CFDT et la CFE-CGC.
La CGT appelle au maintien de la grève en dénonçant le pré-accord signé par la CFDT et la CFE-CGC avec la direction prévoyant 5% d'augmentation pour chacun des salariés et 2% supplémentaires pour une partie d'entre-eux ainsi qu'une prime de 3000 à 6000 euros. Pour rappel la CGT voulait une augmentation de 10%.
F.O. se résout à arrêter la grève estimant que la direction ne reviendra pas à la table des négociations après la signature de cet accord par les CFE-CGC et la CFDT qui représente quelque 56% des salariés. "Il n'y a plus rien à attendre de la direction", estimait un représentant F.O. à Mardyck cet après-midi.
Après 14h00, aujourd'hui, une trentaine de salariés, avec des chasubles CGT ont tenté d'empêcher l'entrée de leurs collègues réquisitionnés venant prendre la relève pour que les camions-citernes viennent chercher du carburant. Les salariés réquisitionnés devant entrer sur site avec leurs voitures, ont dû faire demi-tour face au barrage de la trentaine de salariés rassemblés, debouts puis assis, devant les grilles de l'entrée.
Finalement les grévistes réquisitionnés ont été amenés à entrer sur site par une autre entrée, la mort dans l'âme, accompagnés d'un huissier de justice.
Concernant les camions-citernes, une trentaine sont sortis du dépôt des Flandres à Mardyck à l'heure où nous publions, soit un peu plus qu'hier.
Enfin la CGT qui n'a pas vu aboutir ses revendications, estime, contrairement à F.O., qu'il est encore temps de remettre la direction à la table des négociations, avec en toile de fond des mesures salariales concernant 2022 et non 2023, comme le prévoit l'accord signé peu avant la mi-journée.
Par ailleurs, à Lille, au PC de la préfecture du Nord, la ministre Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique a expliqué que la situation était moins tendue que la veille. "Moins de 30%" des stations des Hauts-de-France sont touchées par le manque d'au moins un carburant. Enfin, concernant le gazole agricole, la ministre a assuré que "Des contrôles sur les prix des carburants ont été lancés en Hauts-de-France" où des évolutions de prix "préoccupantes" ont été constatées.