Une homme d'une trentaine d'années aurait été visé par balle, tôt ce mardi matin, alors qu'il dormait dans le camp de migrants de Loon-plage. Il a été transporté au CHU de Lille, selon le procureur de la République.
Le campement est bouclé. Les associations ne peuvent pas se rendre sur place. "On aimerait mettre en sécurité les familles après la fusillade mais le site est inaccessible, regrette Flore Judet, de l'association Utopia 56.
"Une enquête est en cours, confirme Sébastien Piève, la police judiciaire et la police aux frontières sont sur place". Des investigations difficiles, selon le procureur de la République, avec en arrière plan, les passeurs. Il n'y a pas encore eu d'interpellation. "Compliqué, reconnaît-il, de faire coopérer des hommes en situation irrégulière".
Ce mardi 14 février vers 5h30 ce matin, un coup de feu retentit. Un homme, "une trentaine d'années, probablement irakien, dit le procureur, aurait été visé par balle pendant son sommeil, selon Utopia 56. Aucune association n'était sur place au moment des faits. "On a depuis des appels des familles qui demandent une mise à l'abris mais rien n'est possible pour le moment", regrette Fabien Touchard, coordinateur Utopia 56 pour Grande-Synthe.
Il reconnaît que la tension monte d'un cran sur le camp de migrants : "les conditions de vie sont de plus en plus dures, on ressent la fatigue générale et rien n'est fait pour assurer un accès à l'eau, à l'hygiène dans cette zone reculée, tout ça a un impact direct sur la sécurité".
Ce n'est pas la première fois que des échanges de tirs ont lieu. En mai dernier, un Irakien a été tué et début septembre, plusieurs soudanais ont été blessés lors de plusieurs jours de tension dans le camp.