Après avoir bravé des conditions extrêmes ces derniers jours, Thomas Ruyant s'apprête à traverser des zones plus clémentes. Très rapide, le Dunkerquois n'est qu'à 80 milles de Charles Dalin, le leader de la course.
"Tout va bien", rassure-t-il. Ses mots sont pourtant à peine audibles, sa voix enjouée est presque couverte par le bruit assourdissant qui résonne dans le cockpit de son bateau.
Mais Thomas Ruyant (LinkedOut) file à toute vitesse dans l'océan Indien. Ce samedi 12 décembre, le Dunkerquois pointe à la deuxième place du Vendée Globe, à 80 milles nautiques (environ 147 km) du leader Charles Dalin. Yannick Bestaven complète le podium et navigue à une dizaine de milles de Ruyant.
Dans un mouchoir de poche
Les favoris sont donc dans un mouchoir de poche alors qu'ils devraient passer le cap Leeuwin, à la pointe ouest de l'Australie, entre dimanche et lundi. Ils seront alors quasiment à mi-course.
A ce point de passage, ils devraient avoir 7 jours de retard sur Armel Le Cléac'h, vainqueur en 2017 et recordman de l'épreuve. Les conditions météréologiques sont en effet très rudes cette année.
Ruyant a bien négocié les conditions extrêmes
Thomas Ruyant, dont le bateau a perdu un foil, a été parmi les plus rapides ces deux derniers jours. Irrestistible, naviguant à près de 20 noeuds tout en préservant sa monture, il a semblé fondre sur le leader Charles Dalin, empêtré dans une zone privé de vent. Ce dernier a remis les gazs ce samedi, mais Thomas Ruyant est toujours très bien placé pour passer la ligne d'arrivée en tête aux Sables d'Olonne.
Comme les 26 autres concurrents du Vendée Globe, Thomas Ruyant a pourtant été particulièrement chahuté ces derniers jours par les conditions dantesques qui font la légende des mers du Sud. Tous ont dû faire face à une alternance de tempêtes extrêmes et de zones sans vent dans l'océan Indien.
Cela a sérieusement compliqué les tactiques de course. Les skippers, comme les voiliers, sont déjà bien entamés après 34 jours de mer.
Mais à l'horizon c'est le Pacifique et une nouvelle partie de la course s'annonce. "C'est chouette de savoir que la suite des événements est plutôt sympa au niveau météo, on ne prévoit pas de gros de coup de vent comme on en a eu ces derniers jours", confie Ruyant, optimiste.