Entre 1000 et 2000 "gilets jaunes" manifestent à Lille

Entre 1000 et 2000 "gilets jaunes" ont manifesté ce samedi dans les rues de Lille pour "l'acte 15" du mouvement. La préfecture du Nord a refusé de donner un chiffre.
 

Les manifestants ont défilé depuis la place de la République en scandant par intermittence "Lille debout, soulève toi", La Marseillaise, "Macron démission" ou encore "la police déteste tout le monde" en passant devant les cordons CRS. Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans hétéroclites comme "Frexit", "Politicards tous des tocards, smicards au pouvoir, smic à 1850 euros net", "sans nature pas de vie, cessons de la massacrer", ou encore "et si on n'avait rien d'autre à faire que d'être ensemble ?".
 


"Je ne supporte pas l'iniquité, savoir que 34 milliardaires français ont autant de biens que 27 millions, ça m'insupporte", s'insurge Jean-Pierre, 70 ans, un béret sur la tête. "Je suis étonné qu'un nombre plus grand de Français ne soient pas insupportés par ce type d'inégalité", a-t-il ajouté, citant Machiavel - qu'il s'est mis à lire depuis le début du mouvement - pour qualifier la situation du président de la République : "Un dirigeant qui perd la confiance du peuple ne peut plus agir".

L'actrice Corinne Masiero (connue pour Capitaine Marleau et Les Invisibles) était également présente. Pour elle, "il faudrait plutôt demander quelles sont les raisons de la non présence de beaucoup de gens."
 
L'un des meneurs lillois, Alexandre Chantry, a animé la tête du défilé, libéré après "23 heures" de garde à vue. Il avait été interpellé vendredi avec trois autres personnes devant le CHRU de Lille, où "gilets jaunes" et syndicats s'étaient rassemblés pour manifester à l'occasion d'une visite ministérielle. "On est très déterminé. On a encore plus les crocs", a-t-il déclaré montrant sa convocation devant le tribunal correctionnel le 10 juillet pour attroupement et organisation de manifestation non déclarée.

Ana, 19 ans, est venu avec un drapeau arc-en-ciel. "Je soutiens leurs revendications, la précarité est un problème qu'il faut attaquer de manière systémique", explique-t-il, voulant aussi porter les problèmes de la communauté LGBT, comme la PMA. Nacim, en fauteuil roulant, voudrait lui une "société où il n'a pas besoin de se tracasser pour aller quelque part". "On m'a refusé quatre offres d'emploi à cause de l'inaccessibilité du bâtiment", déplore-t-il.

Le défilé, qui s'est scindé en deux, s'est déroulé dans le calme, malgré quelques face-à-face avec la police, jets de canettes d'un côté et grenades de gaz lacrymogènes de l'autre. Selon la préfecture, il n'y a eu aucune interpellation.
 

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