Après l'incendie du camp de Grande-Synthe, des familles kurdes relogées dans une abbaye

Plusieurs familles kurdes venant du camp de Grande-Synthe, détruit par un incendie début avril, ont été relogées lundi sur le site d'une abbaye du Pas-de-Calais où un Centre d'accueil et d'orientation (CAO) a ouvert pour quelques mois, a indiqué ce mercredi l'association la Vie Active.

"Quarante personnes d'origine kurde, plus particulièrement des familles", se sont installées dans une partie inoccupée de l'abbaye de Belval, à Troisvaux, a indiqué l'association dans un communiqué. Parmi ces familles se trouvent "21 enfants, presque tous âgés de moins de 10 ans", a précisé Claude Picardia, le responsable du CAO. Les migrants, installés dans une aile réservée autrefois aux novices, pourront rester dans ce centre ouvert "pour six à huit mois", et seront accompagnés dans leurs démarches d'asile.

"Ils en avaient besoin, ils sont fatigués", a précisé le responsable. Les familles étaient logées en centres d'hébergement d'urgence depuis l'incendie, dans la nuit du 10 au 11 avril, du camp de La Linière à Grande Synthe, où vivaient quelque 1400 migrants. Ce camp abritait essentiellement des migrants d'origine kurde, très déterminés à passer en Grande-Bretagne, ainsi que des Afghans venus de la "Jungle" de Calais.

L'abbaye de Belval, ancien monastère de trappistines, est aujourd'hui exploitée par l'association Saint-Benoît-Labre, qui y a développé "une activité de production de fromage, de bière et de gîtes". La Vie active gérait déjà un autre CAO dans le Pas-de-Calais, à Croisilles, ouvert dans le sillage du démantèlement de la "Jungle" en octobre, et qui doit fermer ses portes en juin. Ses 37 occupants "ont obtenu le statut de réfugié ou sont en cours de demande d'asile", a précisé l'association.

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